L'arbitrage français reçu deux sur deux

FFH - Fédération Française de Handball - 10/10/2014 17:15:00


Alors que se profilent les Journées Nationales de l'Arbitrage 2014, qui auront lieu du 28 octobre au 6 novembre, la FFHB sera avantageusement représentée lors des prochaines compétitions majeures : Charlotte et Julie BONAVENTURA ont été retenues pour l'Euro féminin 2014 tandis que Stevann PICHON et Laurent REVERET siffleront sur le Mondial masculin de 2015 au Qatar.


« Sur un championnat du monde ou d'Europe, un seul binôme par pays peut être sélectionné. C'est un maximum. Alors les désignations des paires BONAVENTURA-BONAVENTURA pour l'Euro féminin 2014 et de PICHON-REVERET pour le Mondial masculin 2015 sont une très bonne chose, apprécie François GARCIA, le Président de la Commission Centrale d'Arbitrage de la FFHB. « Nous avions perdu une part de marché avec l'arrêt de la paire Nordine LAZAAR - Laurent REVERET mais nous avons désormais rattrapé notre rang avec deux binômes reconnus au niveau international. »

Julie et Charlotte BONAVENTURA évoluent à un niveau d'excellence, en LNH et en LFH sur le territoire national, en Ligue des Champions et une présence permanente, depuis 2009, sur les grands rendez-vous internationaux. « Depuis le Mondial 2009 féminin en Chine, tout s'est enchaîné », se réjouit Julie BONVENTURA qui, avec sa soeur, a donc été retenue pour l'Euro féminin 2014 (en Croatie et en Hongrie du 7 au 21 décembre).

« Les soeurs BONAVENTURA sont en capacité d'arbitrer tous les matches, féminins et masculins. Elles ont arbitré la finale des J.O. de Londres et cette année la finale de la Ligue des Champions féminine. Elles font partie des trois meilleures paires au monde et, sauf erreur de parcours, elles ont un bel avenir. » Car la limite d'âge fixée à 50 ans permet une carrière au long cours. « Il faut toutefois conserver la motivation parce que officier au haut niveau implique quelques vicissitudes, d'autant que certaines paires débutent très tôt. L'autre difficulté est de concilier cette activité avec sa vie professionnelle », modère François GARCIA qui a lui aussi longtemps officié au niveau international avec son compère Jean-Pierre MORENO.

À Londres le duo BONAVENTURA a officié lors de la finale surprise entre la Norvège et le Monténégro. Arbitrer une finale olympique pourrait signifier l'apogée d'une carrière. À seulement 34 ans, Julie affiche une motivation intacte :« Franchement nous n'avions jamais osé rêver aux J.O. Nous avions vécu cette désignation pour Londres comme une consécration. Mais il ne faut pas croire que nous sommes les meilleures du monde. Se fixer d'autres objectifs, comme la participation aux J.O. 2016 à Rio-de-Janeiro, permet de trouver la motivation pour travailler encore et encore, semaine après semaine. » Forcément, lors de ces grandes compétitions internationales, surgit ce sentiment ambivalent : une entrée dans le dernier carré de l'équipe de France signifie la fin du parcours de la paire tricolore. « Il faut réussir à faire la part des choses, se concentrer sur nos matches et ne pas se projeter. Le parcours de l'équipe de France fait partie des nombreux paramètres qui conditionnent notre parcours. » En cas d'arrêt prématuré, endossent-elles alors la panoplie de supportrices ? « Généralement nous suivons les matches avec les arbitres des autres pays et des élus de l'IHF ou de l'EHF. Oui bien sûr nous soutenons l'équipe de France mais de façon modérée, sobrement. »

Le 15 octobre prochain, au Danemark, se tiendra l'IHF Forum. Julie BONAVENTURA fera partie de la délégation française amenée à plancher sur les grandes thématiques et notamment l'avenir du jeu. « Les arbitres sont consultés sur des changements de règles mais nous ne sommes pas les initiateurs, explique Julie. Certains considèrent que le handball est parfois du rugby indoor. Pour rester au sein de la famille olympique, il faut tenter de gommer cette image un peu négative et faire évoluer les règles. » Plus précisément, sera abordée l'introduction de la vidéo sur certaines actions, de ne pas tenir compte du buzzer lors d'un tir déclenché à la dernière seconde ou bien encore limiter les tentations de gains de temps.