Charles-Eric Lemaignen élu président de l'AdCF

AdCF - Assemblée des Communautés de France - 31/10/2014 08:55:00


Daniel Delaveau transmet la présidence de l'AdCF à Charles-Eric Lemaignen
En ouverture de la 25ème convention nationale de l'AdCF devant 1800 congressistes, Daniel Delaveau a prononcé son ultime discours de président de l'association avant d'en transmettre les rênes à Charles-Eric Lemaignen.

Longuement applaudi par les congressistes, Daniel Delaveau a insisté sur le « devoir d'audace » et « l'esprit d'équipe » à préserver au sein de l'association. Un état d'esprit que Charles-Eric Lemaignen a considéré à sa suite comme un « ADN » de l'association.
Après avoir chaleureusement salué Daniel Delaveau pour ses six années de présidence efficace, le nouveau président de l'association a précisé les axes de la feuille de route de l'association ainsi que ses priorités immédiates. Retrouvez les discours et les extraits.

Extraits du discours de Daniel Delaveau, président sortant de l'AdCF :

« Voilà. C'est ainsi. Les meilleures choses ont une fin. Il est toujours émouvant de tourner une page, surtout celle de ces six belles années à la tête de l'AdCF, mais je me suis interdit de succomber au pathos nostalgique. C'est une transmission de témoin que j'ai moi-même choisie en décidant de mettre un terme à mes mandats publics locaux, tant à la ville de Rennes qu'à la métropole. Je l'assume en cohérence avec mes convictions et, je l'avoue, une certaine fierté. La vie continue. (...)

Le mandat a été riche, passionnant. (...)

L'AdCF a enfin pris sa place de grande association généraliste de collectivités aux côtés de l'AMF, de l'ADF et de l'ARF dans les rendez-vous nationaux. Je salue leurs représentants.

Je veux que vous sachiez seulement combien j'ai été heureux du mandat passé à vos côtés. Nous avons connu des déceptions, mais peu nombreuses et je pense provisoires. Elles ne sont rien au regard des avancées obtenues. Regardez le chemin parcouru depuis 1982-83 et les lois de décentralisation voulues par François Mitterrand et mises en oeuvre par Pierre Mauroy.

Nous fêterons ce soir nos 25 ans. Avec un sentiment de fierté sur les caps franchis, entre la trentaine de districts réunis à Rodez en 1989 et les 2000 congressistes d'aujourd'hui. J'ai eu la chance de participer à cette aventure depuis le début.

En 2008, l'intercommunalité sortait à peine d'une violente période de critiques à son encontre. Que ces temps sont loin. Nous sommes sortis « par le haut ». L'intercommunalité s'est généralisée à la France entière. Nos concitoyens en sont les premiers gagnants. En quantité et en qualité de service. Les élus communautaires ont gagné en légitimité. De nombreuses lois viennent en renforcer les compétences. Je suis un ancien président comblé !

Je ne peux tourner la page sans vous remercier. Vous remercier pour votre confiance, vos soutiens, vos témoignages d'amitié. Je veux associer à mon message ceux qui se retirent avec moi pour remercier également nos collaborateurs pour leur engagement passionné.

Notre assemblée générale s'est réunie hier et a procédé au renouvellement des instances de l'AdCF. La fumée blanche est sortie du conclave. Et c'est avec un très grand plaisir qu'il me revient de remettre les clefs à Charles-Eric Lemaignen, notre nouveau président.

Avec Loïc Cauret, président de Lamballe communauté, élu hier président délégué de l'association, tous les deux ont conduit la liste pluraliste qui animera notre association dans les prochaines années.

Composée à la fois d'anciens et de jeunes élus, de responsables de métropoles comme de présidents et présidentes de petites communautés rurales, notre nouveau conseil d'administration reflète l'ensemble des territoires de France dans leur diversité. C'est une force. C'est aussi un défi lorsque tant de mauvais prophètes cherchent à raviver les querelles d'un autre âge entre les villes et les champs.

Préparer l'avenir

Notre pays a besoin de réformes, chacun le sait. Mais il faut que ce soit de bonnes réformes, donnant du sens et des perspectives à l'action publique (...)

Il faut fixer un cap. Donner des objectifs et des cadres. Mais il faut faire confiance à l'intelligence collective et au sens de l'innovation de nos territoires. (...)

Notre pays a surtout besoin d'une décentralisation aboutie qui ne pourra avoir lieu qu'en s'appuyant sur des territoires robustes, bien organisés à l'échelle de nos bassins de vie ou métropoles, et des régions puissantes.

Ce message, nous le portons à l'AdCF depuis ses origines. Nous l'avons retrouvé dans le rapport du comité Balladur il y a six ans. Un grand Lillois et homme d'Etat avait participé à ce comité. Je pense à Pierre Mauroy auquel je veux rendre un hommage chaleureux. Nous retrouvons ce dessein dans les réformes engagées par Manuel Valls même si le trait reste à affiner. (...)

Mon espérance est donc intacte. Dans le même temps, je vois combien les résistances sont fortes. Or c'est le caractère inabouti de nos réformes qui produit complexité, lenteur, inefficacité.

Mais notre pays est à tournant et ne peut plus avoir le luxe d'attendre. Le temps perdu ne se rattrape plus.

Je suis conscient des défis que vous allez devoir relever. Défis financiers bien sûrs mais ils ne sont pas les seuls : nos défis économiques, sociaux et environnementaux sont majeurs. Les incertitudes sont nombreuses. Mais c'est une raison de plus pour prendre les devants et conjurer la tentation de l'attentisme. Je vous invite par conséquent à regarder au loin, à vous projeter au moins à dix ans, à garder confiance dans l'avenir, à avoir de l'audace.
(...)

Je ne veux pas être plus long (...) Mais j'aimerais juste vous adresser un message :

Marc Censi nous a confiée en 2008 une belle association, davantage soucieuse de faire des propositions que de camper sur des postures. Une association où règne un respect de l'autre et où les réformateurs des deux rives parviennent à dialoguer. Il s'y tisse même une forme d'amitié. Nombre d'élus y trouvent un certain réconfort. Beaucoup me l'ont dit.

Nous avons tout fait, mes collègues et moi, pour rester fidèles à cet ADN. Il y a suffisamment de conservatismes et de corporatismes dans notre pays pour ne pas en rajouter. Charles-Eric, Loïc, je n'ai qu'une doléance à formuler : c'est que l'AdCF persévère dans cet état d'esprit. Restez soudés ! Soyez audacieux ! La chance vous sourira !

Bon vent à tous ! Et si j'ai un dernier mot - et ce sera mon dernier mot ! - MERCI !


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