L'Afghanistan toujours miné

Handicap International - 25/11/2014 10:30:00


Les mines antipersonnel et les restes explosifs de guerre sont un désastre pour l'Afghanistan, l'un des pays les plus minés au monde. Aujourd'hui, La Force internationale d'assistance à la sécurité se retire sans enlever au préalable les engins explosifs présents sur ses bases et camps de tirs. Le nombre de victimes est à la hausse et les enfants sont les plus touchés.

« Les forces armées internationales partent sans dépolluer correctement les sols qu'elles occupaient. Les pays qui les composent ont pourtant signé des engagements sur cette question ! Mais ils ne sont pas respectés, au détriment d'une population afghane pauvre, profondément meurtrie, et qui a besoin de ces terres pour vivre. Prendre en charge des victimes représente un coût très important pour un pays au niveau médical, social, mais aussi éducatif. À cela s'ajoute celui, exorbitant, du déminage. Pour l'Afghanistan, ces restes explosifs de guerre sont un désastre, humain et économique », explique Coline Grunblatt, responsable du plaidoyer à Handicap International en Afghanistan.

L'association est présente depuis près de 20 ans auprès des victimes afghanes de ces armes. L'équipe, composée de plus de 180 personnes, dont plusieurs victimes de mines et restes explosifs de guerre, concentre notamment ses efforts sur la réadaptation physique, l'appareillage, l'assistance aux victimes et l'éducation aux risques. Très concernée, Handicap International est un témoin des ravages grandissants causés par ces armes et s'indigne de cette situation intolérable pour les populations civiles.

Au total, en raison des conflits successifs ayant frappé l'Afghanistan depuis 1979, 750 000 personnes seraient encore menacées par la présence de mines et de restes explosifs de guerre, selon l'Observatoire des mines.