Réforme du Collège : distinguer le vrai du faux !

SGEN-CFDT - 09/04/2015 09:50:00


La réforme a pour but de supprimer des postes. Faux

La loi de refondation de 2013 a budgété 54 000 postes supplémentaires (en réalité, 54 000 équivalents temps-plein) sur cinq ans. Cela ne signifie pas tant des collègues supplémentaires, que des moyens pour assurer l'équivalent du service de 54 000 personnes. Sur ces 54 000, 4 000 seront réservés aux collèges et attribués en deux vagues (rentrée 2016 et rentrée 2017).

Le ministère, sous pression du lobby pédago-autonomiste (appelé aussi « chienlit » par le Snalc) veut se débarrasser des profs d'allemand et de latin-grec. Faux

Le ministère propose de modifier la répartition des heures en langues vivantes et l'offre d'enseignements complémentaires, dont le latin et le grec. Des heures spécifiques de langues anciennes ou de langues régionales, appelées "enseignements de complément", pourront être organisées par les établissements. Soit jusqu'à cinq heures (1 heure maximum en 5ème, 2 heures maximum en 4ème puis 3ème) dédiées aux langues anciennes ou régionales. Ces heures à prendre sur la marge d'autonomie de l'établissement s'ajouteront aux EPI.

La réforme veut mettre les collèges sous la coupe des chefs d'établissement. Faux

Le Sgen-CFDT a obtenu que le conseil d'administration et le conseil pédagogique - le premier composé, entre autres, de représentants des personnels élus par leurs pairs, et le second de membres des équipes disciplinaires - acquièrent plus de responsabilités collectives et deviennent des espaces obligatoires de concertation. Le chef d'établissement ne pourra pas décider seul. Les personnels pourront désormais agir sur l'organisation de leur travail et donc améliorer leurs conditions de travail.

À cause de la réforme, il n'y aura plus de groupes. Faux

Avant tout, le nouveau décret 2014 sur les statuts décompte du service des enseignants, sans minoration, toutes les heures devant élèves. La grille horaire propose d'attribuer entre 2,75 h et 3 h d'heures professeurs par classe au-delà des heures « disciplinaires ». Ce sont autant d'heures pour construire des groupes ou d'autres modalités pédagogiques choisies par les collègues et adaptées aux besoins des élèves.

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