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La prédation exercée par le loup sur les troupeaux s'accentue ces dernières années. Cette tendance se confirme en 2015. Au 20 novembre 2015, on dénombre ainsi 1360 victimes pour 430 attaques, soit une augmentation de 22 % des victimes et de 25 % des attaques par rapport à 2014 à la même date.

Afin de réduire l'exposition des troupeaux à la prédation, le Préfet des Alpes-de-Haute-Provence a délimité des secteurs subissant des dommages importants et récurrents malgré la mise en oeuvre de mesures de protection préventive, pour y autoriser des tirs de loup. Ces tirs peuvent être mis en oeuvre lors d'opérations de chasse et doivent être réalisés par des chasseurs ayant au préalable reçu une formation adaptée sous le contrôle l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

C'est dans ce cadre qu'un loup a été tué le 29 novembre sur la commune du Fugeret. Dans ce secteur du Haut-Var, 27 attaques ayant entraîné 116 victimes (avec 62 victimes pour une seule attaque ayant causé un dérochement) sont intervenues depuis le début de l'année.

Cette action s'inscrit dans le plafond de 36 loups pouvant être prélevés en 2015-2016 sans nuire au maintien de l'espèce dans un état de conservation favorable au sein de son aire de répartition naturelle.

A ce jour, 7 loups ont été prélevés dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Le préfet mobilise les services de l'État et l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) pour organiser des affûts, approches ou battues avec l'appui des lieutenants de louveterie, des chasseurs et des éleveurs pour défendre les troupeaux contre les attaques de loups.

Loup retrouvé mort sur la commune de Jausiers : l'enquête de l'ONCFS ne permet pas d'établir le braconnage pour l'instant
L'autopsie du loup découvert mort à Jausiers, le 15 novembre 2015, a permis d'établir que la mort de l'animal n'avait pas été provoquée par un tir d'arme à feu.
Ce sont des chocs violents ayant entraîné des perforations des organes vitaux qui, au début de l'enquête, ont pu laisser penser à des impacts de balle.
Après autopsie, l'hypothèse d'une collision avec un véhicule n'est pas exclue.
Des analyses toxicologiques sont en cours afin de déterminer si ce loup a été victime ou non d'un empoisonnement.
Le nombre de loups prélevés dans les Alpes-de-Haute-Provence s'élève à 7. Le loup découvert mort à Jausiers n'est pas pris en compte dans ce nombre dans la mesure où l'origine accidentelle de la mort n'est pas exclue.