Le taekwondo se bat pour les réfugiés

CNOSF - Comité National Olympique et Sportif Français - 19/08/2016 10:15:00


Aux Jeux de Rio, une équipe de réfugiés a défilé à la cérémonie d'ouverture. Ses dix athlètes, engagés en natation, judo et athlétisme, ont logé au village et vécu l'expérience olympique de l'intérieur. L'initiative est à porter au crédit du CIO et de son président, Thomas Bach. Une première. Un message fort.

Une autre organisation sportive milite pour la cause des réfugiés.

L'an passé, la Fédération internationale de taekwondo (WTF) a décidé d'agir sur le terrain, concrètement, en faveur des millions d'exilés éparpillés dans les camps du monde entier. Son idée : une fondation dédiée aux réfugiés. Le Sud-Coréen Chungwon Choue, président de la WTF, en a annoncé la création dans un discours aux Nations-Unies, à New York.

La Fondation humanitaire du taekwondo (THF) a vu officiellement le jour en avril 2016. Elle est basée à Lausanne, à Maison du sport international. Chungwon Choue en assure la présidence et sa direction a été confiée au Français Roger Piarulli, par ailleurs directeur général du siège de la WTF dans la capitale olympique.

Avant même sa création, la Fondation est venue au secours des victimes d'un tremblement de terre, en février dernier au Népal. Depuis, elle a lancé trois projets pilotes, dans des camps de réfugiés syriens. Deux d'entre eux sont installés en Jordanie, le troisième est situé en Turquie. Un quatrième projet sera prochainement mené au Rwanda, avec l'aide et le soutien de Jacques Rogge, l'ancien président du CIO.

Roger Piarulli explique : « Nous fournissons le matériel et les instructeurs. Tout est gratuit, naturellement. Mais notre présence auprès des réfugiés, dans les camps, ne se limite pas à l'enseignement et la pratique du taekwondo. La Fondation participe également à l'effort d'éducation de tous ces exilés. »

Un site Internet dédié a été mis en ligne depuis le 31 mai 2016. Il détaille les projets, explique leur philosophie. Il invite également les internautes à faire un don. « Les fédérations ont un rôle à jouer, suggère Roger Piarulli, ancien président de la Fédération française de taekwondo. Nous ne pouvions pas rester les bras croisés. »

Relations internationales du CNOSF