Conseil ministériel informel de l'OSCE à Potsdam sous présidence allemande
En sa qualité de président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a reçu ce jeudi (1er septembre) un grand nombre de ses homologues des États participants de l'OSCE à Potsdam. Les défis communs qui se posent en matière de sécurité dans l'espace de l'OSCE ainsi que l'approfondissement de la coopération entre les États participants de l'OSCE ont été au coeur du Conseil ministériel informel.
Une participation de haut niveau illustre l'importance de l'OSCE
40 ministres des Affaires étrangères des États participants de l'OSCE avaient répondu à l'invitation à se réunir ce jeudi à Potsdam qui leur avait été faite par le chef de la diplomatie allemande en sa qualité de président de l'OSCE. Avant même le début de la réunion, M. Steinmeier avait dit clairement : « Nous voulons aborder ici également des sujets brûlants et discuter concrètement. » Cela concernait par exemple la question de la gestion des nouveaux défis tels que le terrorisme international ou les conséquences de la fuite et de la migration. Selon M. Steinmeier, la participation de collègues aussi nombreux « illustre toute l'importance de l'OSCE comme plateforme de dialogue pour la paix en Europe et pour notre sécurité partagée, de Vancouver à Vladivostok ». Dans le monde actuel ébranlé par les crises, l'OSCE est à son avis plus importante que jamais, qu'il s'agisse de la situation dans l'est de l'Ukraine, en Transnistrie et au Haut-Karabakh ou d'autres conflits en Europe ou encore de la sauvegarde de la paix et de la sécurité.
Au coeur de la réunion : sécurité et coopération plus approfondie
La réunion a porté essentiellement sur les défis communs qui se posent en matière de sécurité dans l'espace de l'OSCE ainsi que sur l'approfondissement de la coopération entre les États participants de l'OSCE. A été abordé notamment l'engagement de l'OSCE dans la gestion des crises et des conflits, en particulier en Ukraine, ainsi que dans la lutte antiterroriste et dans les questions de maîtrise des armements. S'agissant des mesures de confiance, le chef de la diplomatie allemande a conseillé, en tant que président de l'OSCE, d'inscrire la maîtrise des armements comme thème à l'ordre du jour de l'Organisation. M. Steinmeier a déclaré par ailleurs que l'OSCE était actuellement la seule organisation dans laquelle puissent s'effectuer des échanges, parfois houleux, entre la Russie et l'Ouest.
La Présidence allemande à une époque tourmentée
Le 1er janvier 2016, l'Allemagne avait pris pour la deuxième fois la direction de la plus grande organisation de sécurité régionale au monde, sa première présidence remontant à 1991. Sa devise : « renouveler le dialogue, rétablir la confiance, restaurer la sécurité ». Selon le ministre allemand, ce n'est pas une coïncidence si l'Allemagne prend la présidence à cette époque si tourmentée. « Nous avons fait ce choix afin de contribuer au renforcement de la paix et de la sécurité dans l'espace de l'OSCE. La gestion des crises et le travail sur les grandes questions de l'architecture de sécurité européenne sont les deux côtés de la même médaille : la paix et plus de sécurité en Europe, pour nous tous », a-t-il déclaré. Le Conseil ministériel qui se réunira à Hambourg les 8 et 9 décembre 2016 marquera le dernier temps fort de la Présidence allemande.