Ce jour, à Toulouse, s'est produit un attentat contre la vie d'un policier. Un acte de plus qui aurait pu être évité avec des sanctions judiciaires plus sévères.
Aujourd'hui, dans un bureau de police du centre de Toulouse, un homme s'est présenté au guichet d'accueil, et, après une excuse peu convaincante, s'est jeté sur l'adjoint de sécurité pour lui prendre son arme. N'ayant réussi, il lui a asséné un coup de couteau à la gorge. Il s'agit d'un acte prémédité, gratuit, visant une personne à priori sans autre raison que sa profession. Cet acte, qu'il soit islamiste ou non, est un attentat. Un individu psychiatriquement malade peut tout à fait perpétrer un acte terroriste.
A bien y regarder, cependant, il s'avère que l'individu en question, bien que n'étant pas fiché S, était connu des services de police pour sa proximité avec le milieu jihadiste, mais également défavorablement connu des services de police judiciaire. Qu'il était interné jusqu'en début d'année, puis libéré.
L'UNSA Police déplore, une fois de plus, la clémence formidable accordée envers une personne qui, il y a peu, lançait des cocktails molotov sur des synagogues. Une fois de plus, un individu dangereux se trouvait en toute liberté. Ce soir, c'est un jeune adjoint de sécurité qui fait les frais de la légèreté du système judiciaire, mais également du système médical en charge des malades mentaux dangereux.
« Le terroriste de Toulouse aurait dû rester enfermé ; ce soir, notre collègue de Toulouse ne serait pas en train de se faire recoudre la gorge. » Philippe Capon, secrétaire général de l'UNSA Police
5 septembre 2016