Alep : « NOUS N'EN POUVONS PLUS ! »

AED - Aide à l'Eglise en détresse - 11/10/2016 12:45:00


Chaque jour, Alep, assoiffée et sans électricité, continue de recevoir son lot de bombardements, multipliant les victimes, à l'est comme à l'ouest de la ville. Les religieuses du Carmel d'Alep nous envoie cette lettre, témoignage de ce que les populations vivent au quotidien.

« Comme vous le savez par les informations données en Occident, les bombardements sur Alep-est sont nombreux. Mais la situation à Alep-ouest n'est guère plus brillante, bien que les médias n'en parlent pas. Cette partialité des informations nous fait vraiment de la peine, car nous sommes tous les jours témoins directement ou indirectement par les nouvelles que nous recevons de prêtres ou de personnes proches et connues, de toutes les détresses vécues dans de nombreux quartiers ouest de la ville : obus, missiles et armes de plus en plus sophistiquées, sans parler du manque total d'eau et d'électricité (coupées par les groupes armés opposants) qui font de plus en plus de victimes ; les morts et blessés se comptent là aussi par dizaines tous les jours.

« Depuis une semaine, ce prêtre ne cesse d'enterrer des victimes civils »

L'autre jour, un prêtre qui nous dit la messe une fois par semaine est arrivé en pleurs : il habite Midan, un quartier populaire qui est sans cesse, depuis trois ans, la proie d'attentats. Ce prêtre, depuis une semaine, ne cessait d'enterrer des victimes civiles. Dans un autre quartier très populaire à quasi-totalité musulmane, près de l'hôpital St Louis tenu par les soeurs de St Joseph de l'Apparition, des obus ont fait il y a quelques jours une dizaine de morts et plus de 70 blessés.

NOUS N'EN POUVONS PLUS et demandons INCESSAMMENT LA FIN DES COMBATS, PARTOUT dans la ville, ainsi qu'un peu plus d'OBJECTVITE dans les informations, par simple respect pour tous ces pauvres qui souffrent (car il ne s'agit pratiquement que de familles très modestes, sinon pauvres et même misérables...)

AED