France Libertés s'engage pour la gestion alternative des eaux pluviales en milieu urbain

France Libertés - 14/10/2016 10:05:00


Collectivités locales et lutte contre le changement climatique

En décembre 2015, dans le cadre de la COP21, France Libertés publiait son livret de plaidoyer « Eau et Climat - Rendons l'eau à la terre pour restaurer le climat ». L'objectif de ce document : souligner la réciprocité du lien entre dégradation du cycle de l'eau par les activités humaines et changement climatique, et présenter des alternatives à la fois respectueuses du cycle de l'eau et du climat dans des domaines aussi divers que l'agriculture, la gestion des forêts, l'industrie ou encore l'urbanisme.

France Libertés poursuit ce plaidoyer en 2016, en se focalisant sur la promotion en ville de techniques de gestion des eaux pluviales dites « alternatives », reposant sur la rétention temporaire et l'infiltration des eaux de ruissellement.

En ville, l'imperméabilisation des sols, l'omniprésence du bâti minéral et la rareté du végétal et de l'eau sont autant de facteurs venant perturber le bon fonctionnement du cycle de l'eau. Les zones urbanisées souffrent déjà des effets du changement climatique, illustrés par la hausse des températures, l'apparition d'îlots de chaleur urbains, les précipitations de plus en plus intenses et les inondations. Ces conséquences s'accentueront dans les années à venir. Les techniques de rétention et d'infiltration des eaux pluviales constituent donc un levier précieux de l'adaptation des villes aux effets du changement climatique. En raison de leur capacité à rafraîchir l'atmosphère et de leur contribution au bon fonctionnement des cycles de l'eau, les eaux pluviales en ville doivent être vues comme une ressource utile, et non comme une contrainte.

Ces techniques permettent de plus de lutter efficacement contre les risques d'inondations en ville. Au contact de surfaces imperméables, les eaux pluviales ruissellent, sont recueillies dans les réseaux d'assainissement dans la plupart des cas sans aucune séparation avec les eaux usées, et sont évacuées en dehors de la ville sans avoir eu le temps de s'infiltrer ou de s'évaporer sur place. Cependant lors d'épisodes pluvieux intenses, la prise en charge des eaux pluviales dans les réseaux d'assainissement provoque une saturation rapide des installations et donc des débordements, des inondations et des rejets polluants dans le milieu naturel. La prise en charge le plus en amont possible des eaux pluviales, en favorisant la rétention et l'infiltration, est donc salutaire pour lutter contre la récurrence de ces catastrophes. Favorisant la résilience des territoires, les techniques alternatives permettent en outre d'aménager une ville plus agréable et plus soucieuse du bien-être de ses habitants. Elles autorisent la création d'aménagements paysagers favorisant l'atténuation des températures : en journée, une zone bénéficiant d'une canopée d'arbres matures aurait une température de 2,7 °C à 3,3 °C inférieure aux zones sans arbres (source : Le verdissement montréalais pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique, Conseil régional de l'environnement de Montréal, 2007). Parallèlement, les parcs ont aussi une fonction d'espace de promenade pour les citadins.


La brochure « Gestion des eaux pluviales en milieu urbain : engagez-vous dans la lutte contre le changement climatique ! », a ainsi pour but de rappeler les bénéfices apportés en ville par les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales :
. Un coût moins important que les techniques traditionnelles de gestion des eaux de ruissellement.
. Une prise en compte des eaux pluviales le plus en amont possible, pour une prévention efficace de la saturation des réseaux d'assainissement, et donc des épisodes d'inondation.
. Une contribution essentielle au fonctionnement du cycle de l'eau et à l'atténuation des températures en ville.
. La possibilité d'aménager une ville de demain plus agréable et favorisant le bien-être de ses habitants.

Le retour de l'eau et la végétalisation en ville peuvent devenir le coeur de l'action des collectivités locales dans la lutte contre le changement climatique !