A l'occasion du 50ème anniversaire du discours de Phnom Penh, le président de la Fondation, Monsieur Jacques Godfrain, accompagné du Directeur, l'amiral Jean-Claude Barrère, s'est rendu à Phnom Penh pour participer à la commémoration de la visite du général de Gaulle et, au travers de diverses manifestations, prendre part à une réflexion sur le sens du discours légendaire prononcé à cette occasion par le chef d'Etat français. Ces célébrations ont été rendues possibles grâce à l'action de l'ambassadeur de France au Cambodge, son Excellence Monsieur Jean-Claude Poimboeuf.
Même s'il est coutume d'affirmer que les relations entre Etats sont avant tout dictées par l'intérêt, ce retour cinquante ans en arrière a été l'occasion de se remémorer combien l'exceptionnelle relation entre le Général et Norodom Sihanouk a suscité en Asie du Sud-Est l'espoir qu'une alternative au chaos était possible.
On le sait, il n'en a rien été. « Paillote placée entre deux paillotes voisines en flamme », comme l'a justement rappelé la ministre cambodgienne de l'Education, de la Jeunesse et des Sports, madame Phoeung Sakona, citant le Prince chef d'Etat, le Cambodge n'a pu finalement échapper au désastre. La confrontation entre les stratégies aveugles de « bombardement stratégique » puis de containment américaines ont apporté leur dose de drames. L'implacable dictature communiste du régime de Pol Pot a ensuite dépassé l'imaginable.
L'Etat Khmer n'a pas été en mesure de maintenir une position de neutralité que l'ensemble des belligérants lui déniaient. La France n'a pu jouer le rôle pacificateur qu'elle avait pu, un temps, ambitionner. Cependant, il n'en reste toutefois pas moins que cet épisode gaullien franco-khmer témoigne de ce que l'engagement personnel de deux hommes d'exception peut impulser d'espoir. Si notre pays conserve encore aujourd'hui au Cambodge un prestige et une aura indéniable, il le doit à cet héritage...
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