Distribution de E-cards en masse au Liban

Première Urgence - 25/01/2017 16:00:00


Solène Poureau s'est rendue en mission pour Première Urgence Internationale à Beyrouth au Liban en tant que coordinatrice de programmes. Elle raconte la manière dont s'est déroulée la distribution de cartes de débits destinées à plus de 40 000 bénéficiaires fin 2016.

A quoi servent les cartes de débit qui ont été distribuées par nos équipes ?
Au Liban, les acteurs humanitaires utilisent beaucoup les « E-cards » c'est-à-dire des cartes de débit qui permettent de transférer des ressources aux populations vulnérables sous la forme de liquide ou de bons d'achat.

Ainsi, chaque bénéficiaire reçoit une carte et peut s'approvisionner, selon ses besoins et en fonction des critères du programme mis en place.

Quel est le rôle de Première Urgence Internationale ?

Ces distributions se font en coordination avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dont nous sommes partenaires. Première Urgence Internationale se charge de les distribuer aux bénéficiaires.

En fin d'année 2016, nous avons organisé une distribution de cartes à grande échelle. L'objectif était de délivrer des cartes à plus de 40 000 réfugiés syriens en deux mois et demi.

Nous étions en charge de louer des sites, comme des terrains de football par exemple et de coordonner la distribution. Il faut donc inviter les personnes à venir, les informer sur l'utilisation des cartes, les distribuer et donner le code aux utilisateurs.

Ces distributions sont également l'occasion d'identifier les personnes particulièrement vulnérables lorsqu'elles se présentent pour récupérer leur carte. Une équipe du HCR peut ensuite étudier avec elles une prise en charge des besoins spécifiques.

Ce type d'activité demande une organisation considérable.

Quelles sont les difficultés à gérer lors d'une distribution de cartes ?

Le défi est de faire passer beaucoup de monde la même journée sans que les personnes attendent trop longtemps dehors. Durant la distribution, il faut aussi gérer des tensions qui peuvent se créer lorsque les personnes patientent en masse dans un même lieu. Par exemple, lors de la distribution fin 2016, nous devions gérer la venue de 1 200 personnes par jour. C'est considérable.

Heureusement, notre équipe était vraiment efficace et communiquait énormément avec les bénéficiaires. Ainsi, nous pouvions apaiser les tensions rapidement. Il y avait même des moments agréables et chaleureux, notamment lorsque certains membres de l'équipe se chargeaient de divertir les enfants.