Le CLORA a fêté le 26 janvier dernier 25 années d'engagement de la science française en faveur de l'Europe de la recherche. Lors de cet événement qui a réuni près de 200 participants à Bruxelles, scientifiques et décideurs de haut niveau ont pu échanger sur le futur de la politique de recherche européenne, dont le CLORA se réaffirme comme un acteur incontournable.
Carlos Moedas, Commissaire européen à la recherche, à la science et à l'innovation, a salué le dynamisme du CLORA et commenté le document de position que les représentants des opérateurs de recherche français ont émis pour la première fois à l'occasion de la revue à mi-parcours. Carlos Moedas a également mis en avant trois grands principes pour l'avenir du PCRD : excellence, ouverture au monde et impact. Avec Jean-Pierre Bourguignon, président de l'ERC, il a tenu à souligner l'importance de la recherche pour la dissémination des connaissances, l'ouverture des données de la science ou la mise sur la marché d'un produit. Le CLORA a également pu compter sur le soutien de Renzo Tomellini (Commission européenne) qui a rappelé la nécessité de s'appuyer sur de tels acteurs pour construire le 9e Programme Cadre de Recherche et d'Innovation (PCRD), tandis qu'Alain Beretz, Directeur Général de la recherche et de l'innovation, soulignait le besoin de renforcer l'influence des opérateurs de la recherche française auprès des institutions européennes. Le Parlement européen a réaffirmé son soutien à la recherche et l'innovation, force motrice du projet européen, par l'intermédiaire de Christian Ehler, eurodéputé allemand. En demandant 100 milliards d'euros pour le 9e PCRD, il appelle la communauté scientifique à défendre un budget européen de la recherche plus ambitieux.
D'autres thèmes ont été évoqués durant la soirée. Antoine Petit, président directeur général d'INRIA, a ainsi insisté sur la communication scientifique. A l'heure des « faits alternatifs »1, la communauté scientifique doit communiquer avec fermeté sur les faits démontrés par la science, comme le réchauffement climatique. Jean-Paul Moatti, président directeur général de l'IRD, a pour sa part défendu la coopération internationale en matière de R&D et l'initiative d'un ERC pour l'Afrique qui serait soutenu par l'Union européenne. Enfin, les intervenants ont plaidé pour un soutien plus marqué à l'accès des femmes aux carrières scientifiques. Volker Linneweber, président de l'université de Saarland, a rappelé les succès des partenariats basés sur la formation, la recherche et l'innovation. Une véritable dynamique a été créée en termes de mobilité, de résultats et de mise en place de diplômes conjoints, rappelant toute l'importance des réseaux structurants d'universités. Stéphane Andrieux, directeur scientifique général de l'ONERA, et Gilles Roussel, président de la CPU, ont souligné le rôle majeur du CLORA dans la construction de la politique de recherche européenne. Le document de position élaboré collectivement à l'occasion de la revue à mi-parcours et l'organisation de cette conférence à haut niveau participent de cette vision.