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Bukavu, le 24 février 2017 - « Camps militaires FARDC sans enfants associés», c'est le sous-thème sous lequel la province du Sud-Kivu a commémoré le vendredi 24 février 2017 la Journée Mondiale contre le recrutement et l'utilisation d'enfants par les Forces et Groupes Armés. Célébrée normalement le 12 février de chaque année, l'activité commémorative a eu lieu au Camp militaire Nyamunyunyi, près de l'aéroport de Kavumu.

C'est au Camp Nyamunyunyi situé à une trentaine de kilomètres de Bukavu que se sont donné rendez-vous le Ministère provincial de la Justice et Droits Humains, le Commandement de la 33ème Région Militaire des FARDC, la section Protection de l'Enfant de la MONUSCO, l'UNICEF et l'Unité d'Exécution du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (UEPNDDR).

Plus qu'un thème provincial, « camps militaires FARDC sans enfants associés », est surtout l'objectif que visent le gouvernement provincial, la région militaire des FARDC au Sud-Kivu et les partenaires internationaux et nationaux oeuvrant dans le domaine de la lutte contre le recrutement et l'utilisation d'enfants par les Forces et Groupes Armés. Tel que l'a déclaré le Directeur de Cabinet de la Ministre Provinciale de la Justice, de la Fonction Publique et des Droits humains Maître Donatien Mulumeoderwa, « il ne se compte plus au sein des FARDC des enfants dits soldats. » Et de préciser que « l'effort à fournir reste celui de séparer certains enfants qui sont encore utilisés soit dans les camps militaires, soit alors par quelques commandants au front, tels que les enfants cireurs, les enfants lessiveurs', les enfants cuisiniers, les enfants transporteurs. »

C'est dans ce sens qu'a été également organisée la formation par la Section Protection de l'Enfant de la MONUSCO, l'UNICEF, l'UEPNDDR et le Bureau pour le Volontariat au Service de l'Enfance et de la Santé à l'intention d'une quarantaine d'officiers au Camp Nyamunyunyi. La formation a permis de présenter la lettre du Vice-premier ministre de la Justice et des Droits Humains relative à ce problème, le mandat de la Section Protection de l'Enfant de la MONUSCO, celui de l'UNICEF et le rôle de l'UEPNDDR ainsi que l'importance de la coopération civilo-militaire et des acteurs para-étatiques dans ce domaine.

Reste que les apprenants appliquent et répercutent les matières apprises dans leurs unités respectives pour qu'effectivement, à tous les niveaux, plus aucun enfant ne soit utilisé de gré ou de force par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo.