Brexit : Berlin pour le maintien d'un partenariat étroit avec l'UE

République Fédérale d'Allemagne - CIDAL - 31/03/2017 10:45:00


C'est officiel : la Grande-Bretagne souhaite quitter l'Union européenne (UE). Son ambassadeur à Bruxelles, Tim Barrow, a transmis hier la demande d'activation de l'article 50 du traité européen aux autorités de l'UE. Berlin a salué cette clarification bienvenue tout en espérant que la Grande-Bretagne conservera des relations étroites avec le continent.

Clarification bienvenue

« Cette journée, nous ne l'avons pas souhaitée, car nous perdons un important État membre », a déclaré la chancelière Angela Merkel. Mais la lettre de la Première ministre, Theresa May, aux autorités européennes clarifie « la vision que la partie britannique a de la suite des événements, ainsi que les objectifs qu'elle poursuivra dans les négociations ». Le gouvernement allemand s'en félicite.

Car de leur côté, les 27 autres pays de l'Union européenne ont déjà commencé à préparer ces négociations et nommé un négociateur en chef, le Français Michel Barnier. « Nous savons ce que nous voulons », a souligné le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel. « Nous avons une position claire et différenciée et nous allons pouvoir donner à la Commission européenne un mandat clair pour négocier ».

La prochaine étape sera la réunion extraordinaire des 27 chefs d'État et de gouvernement de l'UE le 29 avril prochain. Elle aura pour objectif de fixer les grandes lignes de la position européenne.

Les négociations

À Berlin, tout est déjà prêt pour engager la négociation. « Le gouvernement allemand s'est bien préparé [...] et il prendra naturellement position sur toutes les questions qui surviendront », a dit Angela Merkel.

« En tant qu'UE, nous voulons mener les négociations de manière équitable et constructive », a-t-elle ajouté. Le gouvernement de Theresa May, avec laquelle la chancelière s'est entretenue mardi soir, est selon elle dans le même état d'esprit.


Une chose est sûre : Berlin souhaite voir l'UE et la Grande-Bretagne rester « des partenaires très proches ». Ne serait-ce qu'au nom des valeurs qui nous lient, a justifié Angela Merkel. Ainsi, « nous aspirons à trouver » lors des négociations « un équilibre entre les droits et les devoirs sur la base de ces valeurs et de règles équitables ».

Pour M. Gabriel, « la Grande-Bretagne reste un voisin, de même que l'Union européenne reste une voisine pour les Britanniques. Nous avons besoin les uns des autres. Nous devrions tout faire pour continuer à entretenir de bonnes et amicales relations avec Londres à l'avenir. »

Poursuivre l'oeuvre d'unification européenne

Berlin n'en poursuit pas moins des objectifs ambitieux pour l'UE. « Aux yeux de l'Allemagne, le fil conducteur lors des négociations doit être de maintenir la cohésion entre les 27 et ne pas se contenter de préserver la grande oeuvre de l'unification européenne, mais également de la poursuivre et de l'armer pour faire face aux tempêtes futures », a souligné M. Gabriel.