Populisme - Quelle est la solidité de l'équilibre des pouvoirs institutionnels en Europe ?

Conseil de l'Europe - 21/04/2017 10:50:00


Rapport 2017 du Secrétaire Général sur la situation de la démocratie, des droits de l'homme et de l'État de droit en Europe
Alors que les partis nationalistes et xénophobes gagnent du terrain dans un nombre croissant de pays en s'en prenant aux élites et en exploitant les inquiétudes de la population face aux migrations, le Secrétaire Général Thorbjorn Jagland invite les pays membres du Conseil de l'Europe à s'examiner sans complaisance et à reprendre la main en établissant des institutions fiables et des sociétés inclusives, capables de résister aux assauts populistes.

Dans son 4e rapport sur la situation de la démocratie, des droits de l'homme et de l'État de droit en Europe, le Secrétaire Général évalue la solidité, dans l'ensemble des États membres, des cinq piliers de la sécurité démocratique que sont l'indépendance de la justice, la liberté d'expression, la liberté de réunion et d'association, le fonctionnement des institutions démocratiques et le caractère inclusif des sociétés, dans un contexte de populisme croissant.

Après avoir défini le populisme et exposé les comportements antidémocratiques et antipluralistes caractéristiques des politiques populistes, M. Jagland analyse les menaces que cette tendance fait peser sur notre culture et nos structures démocratiques. Il évalue la capacité de résistance des institutions des États membres face à l'offensive populiste et s'interroge sur la solidité de l'équilibre des pouvoirs institutionnels.

Ce rapport privilégie les données les plus récentes, concernant essentiellement l'année 2016. Il illustre les défis auxquels sont confrontés les États membres par des exemples tirés exclusivement de documents du Conseil de l'Europe (décisions et recommandations, arrêts de la Cour, rapports de l'Assemblée, rapports du Commissaire aux droits de l'homme, avis de la Commission de Venise et conclusions des organes de suivi et des structures intergouvernementales). Il présente aussi des exemples de bonnes pratiques et recensent les évolutions positives constatées dans les États membres.