Angela Merkel : le protectionnisme mène à une « impasse »

République Fédérale d'Allemagne - CIDAL - 04/05/2017 13:15:00


À un peu plus de deux mois de l'ouverture du sommet du G20 à Hambourg, les préparatifs vont bon train. Mardi et mercredi, c'était au tour des milieux d'affaires de débattre à Berlin des recommandations qu'ils entendent adresser aux chefs d'État et de gouvernement des 20 premières économies de la planète. Leur message est clair : le protectionnisme n'est pas une solution.

Dans leurs recommandations, les participants du forum B20 (« Business20 ») évoquent les grands sujets économiques du moment : le développement de la numérisation, l'efficacité énergétique, le soutien aux PME, la mise en place de l'Accord de Paris sur le climat. Mais ils demandent aussi au G20 de réaffirmer leur soutien sans condition à un cadre commercial ouvert et inclusif.

« Des défis globaux requièrent des réponses globales. Faire cavalier seul à l'échelle nationale conduit à la marginalisation », a ainsi souligné Jürgen Heraeus, président du B20.

Les idées nouvelles ont besoin d'un environnement de liberté

Angela Merkel, à qui il reviendra de porter ces recommandations à ses homologues en tant que présidente du G20, a salué cette position. Mercredi, elle a elle-même plaidé devant le B20 en faveur de l'ouverture des marchés et du commerce multilatéral.

À ses yeux, le cloisonnement et le protectionnisme sont « des voies qui mènent à une impasse, et non pas vers l'avant ». Car c'est « dans un environnement de liberté » que les idées nouvelles « se développent le mieux ».

Selon la chancelière, les pays industrialisés comme les pays émergents ont la possibilité de générer de la « prospérité par l'ouverture ». Il revient aux entreprises d'agir de manière responsable pour promouvoir un développement durable et une croissance inclusive.

La mondialisation est irréversible

Mardi, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, avait déjà affirmé que la mondialisation était irréversible. Mais, avait-il expliqué, il est possible de la façonner pour l'améliorer, notamment à travers des instances comme le G20.

Wolfgang Schäuble a, par ailleurs, mis en garde contre les dangers de la politique accommodante des banques centrales. Avec cette politique d'argent extrêmement bon marché, « nous ne pouvons pas exclure la possibilité de turbulences futures », a-t-il dit.
Il préconise d'accroître la capacité de résistance des économies nationales face aux crises, tout en rappelant que l'isolement est mauvais conseiller. « Le nationalisme et le protectionnisme ne sont jamais la bonne solution », a-t-il martelé.