La conduite est une tâche complexe qui exige de bonnes capacités physiologiques et cognitives. Or, avec l'âge, certaines d'entre elles se dégradent : le temps de réaction augmente, la vue baisse, particulièrement la nuit, l'audition également. L'absorption de médicaments peut entraîner une incompatibilité avec la conduite. Enfin, la prise de décision devient plus lente, ce qui peut poser un problème pour réaliser certaines manoeuvres. Il est donc nécessaire de se surveiller et, en cas de doute, de demander l'avis de son médecin.
Que faire pour conduire le plus longtemps possible ?
Le conducteur sénior : un habitué
Les conducteurs âgés ne provoquent pas plus d'accidents que les autres. En revanche, lorsqu'ils sont impliqués dans un accident corporel, ils ont plus de risques d'être tué.
En termes de sécurité routière, est considérée comme sénior une personne âgée de 75 ans et plus. Désormais à cet âge, bon nombre de conducteurs possèdent encore toutes leurs facultés afin de se déplacer aisément. Le besoin d'autonomie est encore total : pour faire ses courses, aller chez le médecin, emmener les petits-enfants à l'école ou partir en vacances. Or, il est essentiel d'avoir la certitude de mener à bien toutes ces tâches en toute sécurité, pour soi mais aussi pour les autres usagers.
Un bon conducteur sénior, c'est avant tout un conducteur qui n'a pas perdu l'habitude de la conduite et qui possède encore une bonne santé. Pour cela, il faut :
Effectuer régulièrement des trajets en voiture et de varier ceux-là. Ce n'est pas simplement les quelques kilomètres pour aller chercher son pain.
S'entretenir physiquement, avec 30 minutes d'exercice par jour.
Entraîner ses capacités psychiques, intellectuelles : lire, écrire...
Être à l'écoute de soi-même pour repérer des troubles de l'audition, une altération de la vision...
Quelles précautions prendre avant de conduire ?
Lorsque l'on conduit, il y a toujours des précautions à prendre. Cette affirmation est d'autant plus vraie quand on avance en âge. En voici quelques-unes :
- Bien préparer son itinéraire : rentrer son trajet sur un GPS avant de prendre la route
- Éviter de conduire dans des conditions stressantes : trafic intense, infrastructure complexe, giratoires qui se succèdent, intempéries, la nuit...
- Être reposé
- Ne pas se trouver sous l'effet de médicaments qui altèrent la vigilance
- Ne pas trop manger
- Ne pas boire d'alcool
- Faire des pauses à intervalles réguliers : toutes les 2 heures ou plus souvent
- S'installer en position confortable dans le véhicule
- Choisir un véhicule dans lequel l'accès aux commandes est aisé, éventuellement avec boîte automatique
- Si possible, toujours conduire accompagné d'une personne qui peut prendre le relais en cas de fatigue ou de stress