En 2017, Bordeaux Métropole, propriétaire de cet ouvrage emblématique, a entrepris de le protéger par une opération de restauration globale sur plusieurs années.
Une opération d'envergure
2017-2018 : réparation et confortement des talus sous-fluviaux des passes n°3 à n°16
Il s'agit de créer une carapace de protection des piles à l'aide de gabions, sur toute la longueur du pont, côté aval et côté amont. La pose de filets emmaillotés est destinés au comblement de fosses d'érosion situées à proximité des piles. Environ 4 500 tonnes de matériaux devraient être ainsi immergés dans le lit de la Garonne.
Un ponton grue est amarré au pont de pierre. Il se déplacera au fur et à mesure de l'avancement des opérations. La progression du chantier se fera au rythme d'une manoeuvre par jour, les équipes disposant d'une "fenêtre" réduite de cinq à dix minutes, lors de l'étale de pleine mer, pour poser chaque filet.
Cette opération devrait s'étaler jusqu'à la fin du premier semestre 2018.
Le coût de l'intervention, estimé à 11 770500euros HT, est financé à hauteur de 6 797000euros par Bordeaux Métropole et 3 923 500euros par la direction régionale des Affaires Culturelles Nouvelle-Aquitaine (Drac). Les 1 050 000euros restants font l'objet d'un mécénat auprès des entreprises et particuliers.
2019-2020 : restauration de l'ouvrage
Réfection de l'étanchéité du tablier, confortement des piles 7 à 16 et de la culée rive droite, réparation des désordres structurels et de l'état apparent des maçonneries.
Une expérimentation
La fermeture du pont de pierre aux véhicules motorisés, prévue en août et septembre prochain, a vocation de test et s'inscrit dans la logique d'une diminution du trafic automobile de 30% sur cet ouvrage.
Cette opération est "réversible" à tout moment.