« Le Rwanda est un exemple à suivre dans de nombreux domaines » a estimé le HCR à propos du camp de réfugiés de MAHAMA, qui accueille plus de 53.000 burundais.
Le camp de réfugiés burundais à MAHAMA a ouvert ses portes le 22 avril 2015, alors que BURUNDI connaissait son début de crise, suite au troisième mandat du Président NKURUNZIZA. En l'espace de trois semaines, entre le 1er et le 22 avril, il y avait déjà 9.500 réfugiés burundais qui avaient besoin d'une aide humanitaire urgente. Aujourd'hui, ces réfugiés sont au nombre de près de 85.000 dont les deux tiers vivent au camp de MAHAMA.
Ce camp qui est situé dans le district de KIREHE, province orientale à la frontière tanzanienne, est également désigné comme le « 13ième secteur » du district dans la mesure où il profite des services identiques à ceux dont bénéficient les rwandais de la région. « Deux années après sa construction, le camp de MAHAMA est devenu presque méconnaissable, le panorama de tentes plastiques et d'infrastructures temporaires a laissé la place à un village modèle où les services sont à la disposition des réfugiés et des membres de la communauté d'accueil », a déclaré un responsable de l'agence des Nations Unies.
Le personnel de l'UNCHR surveille attentivement le mouvement des réfugiés qui, après une journée de travail auprès de la communauté locale, des marchés locaux ou à l'école de proximité, rentrent normalement au camp chaque soir. Selon un responsable de la presse du HCR, il existe parmi les réfugiés, « un sentiment de normalité qu'ils ont déjà vécus dans leur pays d'origine ».
A l'intérieur du camp, le Rwanda et ses partenaires ont déjà installé un système de soin de santé similaire à ce que l'on peut trouver dans les autres secteurs du pays. Les médecins burundais et rwandais sur place, prennent soin des patients, alors que les cas les plus graves sont envoyés vers les hôpitaux de la région.
Au camp de MAHAMA, la politique de l'éducation pour tous est de mise, et les meilleurs étudiants se voient récompenser d'une bourse leur permettant de poursuivre leurs études universitaires.
Tous les réfugiés en âge scolaire sont intégrés dans le programme national et ont accès à l'éducation aux côtés des étudiants rwandais. Les meilleurs d'entre eux se voient octroyer des bourses d'études pour les Universités au Rwanda.
Le Rwanda et l'Agence des Nations Unies ont également ouvert dernièrement le « Centre d'Opportunités pour les Femmes et les Filles », qui consiste à accueillir différentes activités telles que la fabrication de savon, le tissage et la confection. Ces femmes ont d'ailleurs accès à Internet et peuvent ainsi s'ouvrir et communiquer avec d'autres femmes se trouvant à l'autre bout de la planète. Dans la déclaration de l'UNCHR, on peut lire : « 50 femmes réfugiées ont reçu de l'aide afin de créer leur propre coopérative enregistrée. Elles ont pu déjà effectuer 6 expéditions aux États-Unis grâce à la vente en ligne ». Soutenue par « INDEGO AFRICA », les femmes réfugiées burundaises exportent vers les USA.
L'Agence de l'UNCHR indique également dans son rapport : « Un partenariat solide et fort, ainsi qu'une approche harmonieuse entre le Rwanda et le HCR ont permis de fournir des services exceptionnels aux réfugiés dans tous les camps, dans la mesure où le Rwanda est un exemple à suivre dans de nombreux domaines. La liberté de mouvement, l'accès à l'école moderne, les services de soins de santé et la capacité d'interagir librement avec la communauté locale, ne peuvent être attribués qu'à la paix et aux bonnes relations entre le gouvernement rwandais et la communauté internationale ».
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Prosper Bitembeka
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