Perturbateurs endocriniens : l'intérêt des industriels avant la santé des citoyens

CRIIGEN - Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie Génétique - 24/07/2017 09:05:00


Les représentants des Etats membres de l'Union européenne ont voté un texte définissant les perturbateurs endocriniens, ces molécules toxiques pouvant perturber toutes les glandes endocrines (hypohyse, thyroïde, ovaires, testicules...), favoriser les troubles métaboliques, et altérer les communications nerveuses. Alors que la France, depuis juin 2016, s'était systématiquement opposée au texte, trop laxiste, le gouvernement français a cette fois voté pour, pratiquement sans modification par rapport au texte originel, et fait basculer le scrutin, donnant ainsi la primauté aux industriels de la chimie au détriment de la santé de nos concitoyens.

Ainsi, de nombreux perturbateurs endocriniens seront commercialisés sans restriction particulière malgré les dangers avérés pour la santé, y compris celle de futurs enfants encore dans le ventre de leur mère. Faudra t-il alors, comme pour le DDT ou le Distilbène, et leurs millions de victimes, mener des années de lutte pour exiger des pouvoirs publics le retrait de ces molécules du marché ?

Le CRIIGEN déplore de voir le gouvernement français ainsi céder sous la pression de Berlin et de l'industrie, et se montre très inquiet de cette décision, également critiquée par trois sociétés savantes et un regroupement de 70 ONG. Il reste très méfiant sur la possibilité réellement donnée au gouvernement français d'interdire des molécules autorisées au niveau communautaire, et ce d'autant plus que la contestation permanente sur des études critiques rend plus qu'aléatoire la possibilité pour un gouvernement de s'appuyer sur ce type d'étude.

Lire l'intégralité du communiqué de presse de l'UE ici.