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KIGALI: Le président Paul Kagame a déclaré que la politique de « tolérance zéro » adoptée par le Rwanda dans sa lutte contre la corruption ainsi que des politiques influant sur l'investissement ont été le secret de l'augmentation vertigineuse des Investissements directs étrangers au pays.
« Si nous avions laissé subsister le phénomène de corruption au pays, cela aurait eu un impact négatif en obstruant considérablement le développement économique en dissuadant les investissements directs, et nous serions perdants », a déclaré Kagame qui s'exprimait lors d'une table ronde en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, à Washington.

Le chef de l'Etat rwandais a par ailleurs déclaré que le marché du Rwanda reste apparemment petit,
ce qui fait qu'une fois que la corruption se manifeste, cela empêcherait les investisseurs de profiter
des opportunités présentes au pays. « Nous sommes pleinement conscients que la corruption nuit à
tout ce que nous voulons réaliser pour notre peuple », a ajouté M. Kagamé.
En commentant sur cette campagne de lutte contre la corruption menée en parallèle avec la mise en place des politiques commerciales propices, M. Kagame a affirmé que ce processus a créé un marché attractif pour les investisseurs.

Parmi les projets en cours sous la coordination du « Rwanda Development Board », des investissements directs étrangers devraient atteindre au moins 1,5 milliard de dollars d'ici la fin cette année, selon les projections officielles. Au mois de mai 2017, quelque 49 investissements avaient rapporté environ 500 millions de dollars, et 33 autres projets en cours devraient rapporter environ 1 milliard de dollars.

« La spécificité du Rwanda en tant que petite économie fait face à plusieurs contraintes (...) Il y a
certaines choses que nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer », a-t- il ajouté.

En ce qui concerne la diaspora rwandaise, le président a déclaré que le Rwanda envisage également 'intéresser ses ressortissants vivant à l'étranger pour investir au pays. « Beaucoup de Rwandais de la diaspora] sont rentrés au pays et ont constitué l'épine dorsale du capital humain au Rwanda. Nous nous connectons avec la diaspora africaine et voulons qu'ils puissent également investir au pays ». Selon lui, le  gouvernement  rwandais est l'un un acteur clé dans cette mobilisation des investissements au pays. Par exemple, le gouvernement en partenariat avec le secteur privé, a dû  investir dans une entreprise de télécommunications  actuellement en pleine expansion, et cela a par la suite attiré des investissements.
« Dans le domaine du tourisme, nous avons investi dans l'hôtellerie, les salles de conférence et une compagnie aérienne et avons constaté que celles-ci attirent plus d'investissement », a expliqué le président Kagame.
D'après lui, il y a évidence que pour que le monde entier puisse assurer la viabilité du secteur financier comme l'un des enjeux du développement durable. « Nous devons également faire face à des situations humanitaires et sur le plan global, cela nécessite beaucoup de ressources », a-t- il ajouté
Au cours des 23 dernières années, le Rwanda a mis en place un système d'audit robuste qui aide à utiliser efficacement les ressources disponibles. « Nous avons pu mobilier des investisseurs à travers la mise en place des mécanismes d'utilisation efficace des liquidités collectés localement », a-t- il expliqué.