France filière pêche (FFP) et l'Ifremer viennent de signer le renouvellement de l'accord-cadre relatif au financement de projets entre scientifiques et pêcheurs.
En constante interaction avec le milieu marin, la pêche doit répondre aujourd'hui à de nombreux enjeux économiques, sociaux, réglementaires et environnementaux tout en conservant sa rentabilité conomique. Evaluer l'état des stocks et l'impact de la pêche, améliorer la sélectivité des techniques de pêche, approfondir les connaissances sur la biologie des ressources, mieux appréhender les évolutions des écosystèmes : autant d'enjeux majeurs pour gérer de façon durable les activités de pêche, et garantir un état de santé des ressources optimal et conforme à l'objectif de rendement maximum durable. « La collaboration entre pêcheurs, sentinelles du milieu marin présents quotidiennement en mer, et scientifiques, experts de la ressource halieutique, est possible et efficace, et plus que jamais nécessaire pour relever le défi d'une pêche de demain toujours plus durable » souligne Gérard Higuinen, Président de FRANCE FILIERE PECHE. Un enjeu que confirme François Jacq, président de l'IFREMER: « Dans un contexte de sollicitations toujours croissantes, l'IFREMER maintient et développe un investissement scientifique fort, dans la durée, sur les thèmes halieutiques, notamment en relation avec les professionnels, afin de contribuer à un usage raisonné et durable des ressources. »
Le premier cycle de l'accord de collaboration entre FFP et l'Ifremer sur la recherche halieutique s'est articulé autour de deux grandes thématiques : l'amélioration des connaissances des espèces et de leur environnement (2/3 des projets) et la sélectivité et la diminution des rejets (1/3 des projets). En 4 ans, 82 projets ont été financés pour un montant de 24 millions d'euros.
Pour continuer à faire face ensemble aux enjeux liés à la ressource et unir toute la filière dans une démarche collective, France Filière Pêche, le CNPEM et l'Ifremer s'engagent dans un nouveau cycle de collaboration sur les sciences halieutiques.
Des projets communs qui vont pouvoir s'inscrire autour de trois axes de recherche :
- Les projets « à enjeux immédiats », dont l'objectif sera de répondre à des problématiques à court termes et s'imposant à la filière,
- Les projets « à enjeux actuels », destinés à l'amélioration des connaissances sur les espèces commerciales, sur les écosystèmes, et pour lesquels FFP se positionne en co-financeur d'appels à projets publics ou privés,
- Les projets « d'avenir », orientés vers une recherche scientifique ambitieuse pour l'avenir de la pêche et proposer des outils d'aide à la décision pour une meilleure gestion des ressources halieutiques marines.
Ce deuxième cycle de collaboration s'appuiera en partie sur un levier de co-financement public : le FEAMP - Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche. La perspective d'une nouvelle source de co-financement va permettre d'accompagner plus de projets. « Une intensification de la coopération entre scientifiques et pêcheurs est aujourd'hui perçue comme une réelle opportunité par tous les acteurs de la filière maritime française », souligne Gérard Romiti, président du CNPMEM.