Les deux tiers environ des nappes (71%) affichent un niveau modérément bas à très bas. La prolongation d'une situation de basses eaux n'est pas totalement habituelle pour cette période de l'année. La situation est assez dégradée en l'absence de premières pluies automnales importantes.
Résumé de la situation
Situation du niveau des nappes
Le niveau des nappes au 1er novembre 2017 est hétérogène d'une région à l'autre.
Les deux tiers environ des nappes (71%) affichent un niveau modérément bas à très bas. La prolongation d'une situation de basses eaux n'est pas totalement habituelle pour cette période de l'année. La situation est assez dégradée en l'absence de premières pluies automnales importantes. Plusieurs secteurs présentent des niveaux autour de la moyenne comme le sud du Bassin parisien ou sur la partie ouest du bassin Adour-Garonne. Le reste du territoire présente des niveaux modérément bas voire bas. La vallée du Rhône au sud de Lyon ainsi que le secteur du Périgord et du bassin Angoumois présentent quant à eux des niveaux très bas.
Tendance d'évolution du niveau des nappes
La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit une nette poursuite de la période de basses eaux, avec encore une moitié des points (50%) orientés à la baisse. Le phénomène de baisse des niveaux s'est tout de même ralenti au cours des deux derniers mois. Ainsi 29% des points sont désormais stables alors qu'ils n'étaient que 11% au 1er septembre. Le nombre de points en hausse (21%) est encore assez faible pour la période. Cette situation de bascule entre basses eaux et reprise d'une recharge des nappes est assez particulière dans la mesure où on aurait pu espérer observer dès à présent un effet plus marqué des premières pluies.
La situation des nappes au 1er novembre 2017 traduit un début de période de recharge hivernale très limité.
Le mois d'octobre 2017 a été marqué par des conditions météorologiques qui ont privé la France de précipitations significatives. Avec un déficit proche de 70 %, octobre 2017 se classe au 5ème rang des mois d'octobre les plus secs sur la période 1959-2017, derrière 1978, 1969, 1985 et 1971. Sur le quart sud-est du pays, les pluies ont été quasi absentes hormis des Pyrénées-Orientales au sud-ouest du Massif central lors d'un épisode méditerranéen peu intense les 18 et 19. Le déficit de pluviométrie, est remarquable sur la quasi-totalité du pays, il est record sur la région Provence - Alpes - Côte d'Azur.
L'évolution du niveau des nappes traduit une situation peu habituelle de prolongement de la période des basses eaux annuelles. Le relatif déficit pluviométrique récent et surtout celui enregistré ces derniers mois sur une grande partie du territoire explique un taux de recharge déficitaire. Les premières pluies de l'automne 2017 constituent un premier épisode de recharge timide. Il semble malgré tout que la période de bascule entre basses eaux et reprise de la recharge soit enfin passée. Les premiers effets des pluies d'automne restent cependant très limités.
Au 1er novembre 2017, le nombre de points en baisse (50%) a tout de même diminué par rapport à la fin de l'été et le nombre de points en hausse (21%) commence à traduire le début de la recharge hivernale attendue.
Sur l'ensemble du territoire, les niveaux des nappes se situent autour de la moyenne voire plus hauts pour un tiers des points suivis (29%), ils sont modérément bas à très bas pour les 71% restants.
La nouvelle période de recharge hivernale (octobre 2017 à avril 2018) ne fait que commencer. Pour l'instant l'effet des premières pluies n'est que très faiblement perceptible. On peut cependant espérer que les futures précipitations d'hiver vont améliorer la situation.
Les niveaux des nappes fin octobre 2017 sont en baisse pour 50% d'entre eux, stables pour 29% et en hausse pour les 21% restant.
En cette fin de période de début de recharge hivernale, un grand nombre de réservoirs (71%) affichent encore des niveaux modérément bas à très bas.
Dans le détail, concernant les niveaux, on note que 3% sont hauts, 6% modérément hauts, 20% autour de la moyenne, 30% modérément bas, 26% bas et 15% très bas.
Pour une grande partie du territoire, les niveaux des nappes sont inférieurs à la moyenne. Quelques secteurs présentent cependant des niveaux moins déficitaires.
Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période, avec des niveaux autour de la moyenne, voire modérément haut on peut citer :
La nappe des calcaires du sud de la Vendée dont les niveaux s'orientent progressivement à la hausse et qui sont déjà situés autour de la moyenne.
La nappe des calcaires jurassiques du Bessin dont les niveaux sont certes encore, pour partie, orientés à la baisse mais qui, en contexte de précipitations favorable, sont proches, voire supérieurs, à la moyenne.
La nappe des calcaires de Beauce au sud du Bassin parisien dont les niveaux sont assez stables et qui sont, globalement, autour des valeurs moyennes.
De nombreux secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux bas voire très bas par rapport aux moyennes, on peut citer par exemple :
Les aquifères des alluvions et cailloutis de Bourgogne et Franche-Comté dont les points sont orientés à la baisse et qui présentent, pour un grand nombre d'entre eux, des niveaux bas voire très bas.
Les aquifères de la Région PACA qui présentent des niveaux plus bas que la moyenne à cause d'une recharge hivernale quasi inexistante pour l'instant. Les niveaux sont dans la plupart des cas orientés à la baisse.
Les aquifères de la vallée du Rhône, en amont et en aval de Lyon, qui présentent des niveaux encore orientés à la baisse et qui, dans leur grande majorité, sont bas voire très bas, en conséquence de pluies déficitaires.
Les aquifères littoraux du littoral Languedocien dont tous les niveaux sont globalement bas et qui n'ont pas encore bénéficié des pluies cévenoles caractéristiques de cette période de l'année.