Nouvel engagement mondial pour mettre fin à la tuberculose

OMS - Organisation Mondiale de la Santé - 27/11/2017 11:15:00

75 ministres sont convenus d'agir d'urgence pour mettre fin à la tuberculose d'ici à 2030.
L'annonce a été faite lors de la Première Conférence ministérielle mondiale de l'OMS sur la tuberculose, intitulée «Mettre fin à la tuberculose à l'ère du développement durable: une réponse multisectorielle», la Conférence a réuni à Moscou les délégués de 114 pays. Elle a été ouverte par Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie, accompagné de la Vice-Secrétaire générale de l'Organisation des Nations Unies, Amina J. Mohammed, et du Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS.

«Aujourd'hui, nous avons franchi une étape essentielle dans notre combat contre la tuberculose», a déclaré le Dr Tedros, «en prenant l'engagement, attendu depuis longtemps, au niveau mondial, de mettre fin aux décès et aux souffrances causés par cette vieille maladie meurtrière».

Les signataires de la Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose font la promesse d'accroître l'action dans tous les secteurs, mais également de suivre les progrès accomplis et de renforcer l'obligation de rendre compte. La déclaration sera aussi utile à la première réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la tuberculose qui se tiendra en 2018 et au cours de laquelle il sera demandé aux chefs d'État de renouveler leur engagement.

Les efforts mondiaux pour lutter contre la tuberculose ont permis de sauver 53 millions de vie depuis 2000 et de réduire le taux de mortalité due à la maladie de 37%. Toutefois, dans de nombreux pays, les progrès ont stagné, les cibles mondiales sont loin d'être atteintes et des lacunes persistent dans les soins et la prévention de la tuberculose.

En conséquence, la tuberculose tue toujours plus que toute autre maladie infectieuse. La résistance aux antimicrobiens est source de graves problèmes, et la tuberculose est la maladie la plus meurtrière chez les personnes atteintes du VIH.

«L'un des principaux problèmes a été l'absence de volonté politique et un investissement insuffisant dans la lutte contre la tuberculose», a ajouté le Dr Tedros. «La déclaration d'aujourd'hui doit s'accompagner d'une augmentation des investissements.»

La Conférence a réuni des ministres et les délégations des pays, ainsi que des représentants de la société civile et des organisations internationales, des scientifiques et des chercheurs. Plus de 1000 participants ont pris part à la Conférence de 2 jours qui a abouti à l'engagement collectif de redoubler d'efforts sur 4 fronts.

Agir rapidement pour parvenir à la couverture sanitaire universelle en renforçant les systèmes de santé et en améliorant l'accès à une prévention et des soins de la tuberculose centrés sur le patient, tout en veillant à ce que personne ne soit laissé de côté.
Mobiliser un financement suffisant et durable moyennant une augmentation des investissements intérieurs et internationaux pour combler les lacunes dans la mise en oeuvre et la recherche.
Faire progresser la recherche-développement de nouveaux outils pour diagnostiquer, traiter et prévenir la tuberculose.

Renforcer la responsabilisation moyennant un cadre permettant de suivre et d'examiner les progrès accomplis en vue de mettre fin à la tuberculose, et des approches multisectorielles.
Les ministres se sont également engagés à réduire au minimum le risque et la propagation de la résistance aux antimicrobiens et à faire davantage pour mobiliser les personnes et les communautés touchées par la tuberculose et exposées au risque de contracter la maladie.

La Fédération de Russie, hôte de cette Première Conférence ministérielle mondiale pour mettre fin à la tuberculose, s'est félicitée de la Déclaration de Moscou. «La tuberculose est un problème complexe, multisectoriel, qui requiert une réponse systémique et hautement coordonnée pour lutter contre les conditions qui déterminent la maladie», a déclaré le Professeur Veronika Skvortsova, Ministre de la santé de la Fédération de Russie.

«Le cadre de responsabilisation que nous sommes convenus d'élaborer marque un nouveau commencement et, avec le soutien de l'OMS pour coordonner et suivre les progrès, nous espérons que la Déclaration de Moscou éclairera notre chemin jusqu'à la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la tuberculose qui se tiendra en 2018.»