Virginie Calmels : « Emmanuel Macron Est Très Fort Dans Les Annonces Mais, Dans Le Détail, On Voit Que Ce N'est Pas Ce Qui Était Attendu »
Vice-présidente déléguée des Républicains, Virginie Calmels était l'invitée politique, ce mercredi soir, de Radio Classique.
Interrogée sur l'épisode neigeux pour lequel notre porte-parole Laurence Sailliet a dénoncé « une situation invraisemblable et inadmissible » de la part d'un exécutif qui n'a pas su anticiper, Virginie Calmels s'est également étonnée.
« On a aujourd'hui des capacités de révision donc des capacités d'anticipation », estime-t-elle.
Questionnée sur les deux élections législatives partielles de dimanche dernier remportées par les deux candidats 'les Républicains', la première adjointe au maire de Bordeaux (Gironde) y voit là la démonstration d' « une mobilisation pour le premier parti d'opposition qui reste 'les Républicains' ».
« Après une année terrible en 2017, des élections législatives difficiles », Virginie Calmels mesure le chemin à parcourir. « Nous avons collectivement, autour de Laurent Wauquiez, un travail de refondation pour reconstruire la droite. Nous avons besoin d'une opposition mais aussi de porter une parole de proposition. Il y a un autre chemin possible face à cette social-démocratie qui se poursuit après le quinquennat de François Hollande et qui continue à toujours dépenser plus », note-t-elle.
Pour la Vice-présidente déléguée des Républicains, ces législatives gagnées sont comme un signal. « Si des sympathisants proches de la droite peuvent être séduits par un Emmanuel Macron qui restaure l'image de la France sur le plan international, les masques tombent sur le plan national », ajuste Virginie Calmels.
Selon elle, Emmanuel Macron est « très fort dans les annonces tonitruantes qui vont dans le bon sens mais quand on regarde dans le détail on voit que ce n'est pas ce qui était attendu », souligne-t-elle prenant exemple sur la hausse de la CSG qui frappe de plein fouet les retraités. L'occasion pour Virginie Calmels de mettre en avant le projet des Républicains qui veut revaloriser le travail et baisser la dépense publique.
Sur les annonces d'Emmanuel Macron en Corse qui font suite aux revendications des nationalistes, Virginie Calmels note un « point d'alerte » lorsque le président de la République « cède sur l'inscription de la Corse dans la constitution. C'est un peu ouvrir la boite de Pandore que de citer spécifiquement la Corse », relève Virginie Calmels rappelant que, selon l'article 1 de la constitution française, « la République est une et indivisible ».
« Il faut tirer les enseignement de ce qui se passe en Europe et ne pas jouer les apprentis-sorciers», lâche Virginie Calmels qui a une « vraie interrogation » sur l'annonce du président de la République.
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