Les recherches française et européenne se mobilisent sur le stockage de l'énergie pour la transition énergétique
Dans un contexte où le Gouvernement a annoncé la fin des véhicules thermiques pour 2040, et où les énergéticiens annoncent des investissements significatifs dans le domaine des renouvelables - comme le Plan Solaire d'EDF -, l'Alliance nationale de coordination de la recherche pour l'énergie (Ancre), qui réunit les 19 principales institutions françaises de recherche publique dans le secteur de l'énergie, a présenté plusieurs projets marquants sur le stockage de l'énergie à l'occasion de son Assemblée générale annuelle.
Ces projets de recherche et développement illustrent l'apport des scientifiques aux enjeux sociétaux et industriels posés par la transition écologique.
Technologies de l'hydrogène et batteries, stockage de chaleur ou pilotage des productions par les centrales solaires : la panoplie des technologies disponibles est déjà vaste, les laboratoires poursuivent leurs travaux pour favoriser leur démocratisation et leur essor dans nos usages quotidiens, et assurer une énergie durable tant d'un point de vue économique qu'environnemental.
Le stockage de l'énergie constitue un levier indispensable à l'atteinte des objectifs fixés par les engagements nationaux et internationaux de la France, du fait de son rôle dans :
. l'intégration des énergies renouvelables (ENR) dans le mix énergétique : les technologies de stockage sont indispensables à la gestion de leur intermittence, et donc à leur essor dans notre mix ;
. la "décarbonation" de certains usages, c'est-à-dire la diminution du recours aux énergies fossiles émettrices de CO2 (électrification des transports, stockage massif stationnaire pour pallier l'utilisation des centrales au gaz ou au charbon en cas de pic des besoins, chauffage et climatisation des bâtiments).
La recherche et développement (R&D) sur le stockage de l'énergie mobilise différentes compétences scientifiques : électronique, mécanique, chimie, géosciences, à des stades fondamentaux mais aussi à visées industrielles à court terme. Ces travaux tendent à faire baisser les coûts du stockage de l'énergie, améliorer leurs performances et industrialiser les procédés développés.