Le glissement de terrain du pas de l'Ours mobilise le service RTM des Hautes-Alpes

ONF - Office National des Forêts - 23/03/2018 10:50:00

Depuis la réactivation, en avril 2017, du glissement de terrain du pas de l'Ours sur la commune d'Aiguilles dans le Queyras, les personnels du service RTM (Restauration des terrains en montagne) sont fortement mobilisés. Une situation de crise inédite par sa durée.

En avril 2017, à la demande du préfet des Hautes-Alpes alerté par les élus locaux et le conseil départemental, le service RTM des Hautes-Alpes a constaté la réactivation du glissement de terrain. Un glissement de grande ampleur qui menaçait la RD 947 desservant les communes d'Abriès et de Ristolas qui, en l'absence d'itinéraire de substitution, risquaient d'être coupées du monde.

La RD 947 sous haute surveillance
Un dispositif de surveillance a été installé en collaboration avec le Conseil départemental des Hautes-Alpes, le Cerema et l'université de Strasbourg, pour analyser en temps réel les mouvements de terrain et assurer la sécurité des usagers empruntant la RD 947.

Pour anticiper la coupure probable de cette route, une route de secours a été aménagée et confortée par le Conseil départemental, en rive gauche du Guil. Puis, un nouvel accès sécurisé, plus en amont, a été réalisé début 2018.

La situation s'aggrave début 2018
Après une période de rémission pendant l'été et l'automne 2017, les mouvements de terrains se sont réactivés et aggravés en février 2018, avec les précipitions abondantes et les fluctuations de température.

Le 13 mars, le déclenchements des seuils d'alertes pré-définis et l'observation de coulées boueuses superficielles, ont conduit les autorités à fermer la RD 947 pour une période indéterminée. La route de secours a été mise en service, en alternat ou en convois pour les véhicules équipés de moins de 12 tonnes. Cette situation, contraignante pour les populations, risque de durer tout au long de la période de fonte nivale.

La surveillance se poursuit pour prévenir une autre menace. Le glissement pourrait en effet obstruer le Guil, former un lac à l'amont et engendrer, par rupture brutale, une vague de submersion. Dans les scénarios les plus pessimistes, cette vague menacerait plusieurs villages et la route d'accès au Queyras. Des plans de secours spécifiques ont été mis au point par la préfecture et les communes concernées. Ils prévoient la mise en sécurité des populations sur des zones en hauteur si le lac se forme.

ONF Midi - Méditerranée