" La fuite en Egypte - La vie sauve "

Ville d'Epinal - 30/03/2018 16:45:00

Le Musée de l'image Ville d'Épinal présente une nouvelle exposition temporaire intitulée « La Fuite en Égypte - La vie sauve », sujet à la fois poignant et plein d'espoir, maintes fois représenté dans les arts.

L'exposition réunit un vaste corpus d'oeuvres qui compose une variation sur le thème de la fuite, à la fois biblique et contemporain.

Qu'elles soient issues des collections du Musée de l'Image, d'autres institutions publiques ou encore de collections privées, les oeuvres ici présentées entrent en connivence avec des préoccupations très actuelles autour du voyage et de la migration, à l'instar de celles que soulèvent les photographies de Robert Capa, David Seymour, Claire Chevrier ou Laura Henno.

Parmi les épisodes de l'enfance du Christ, celui probablement imaginaire de la Fuite en Égypte est l'un des plus dramatiques : pour échapper au Massacre des Innocents, Marie, Jésus et Joseph se réfugient en Égypte, puis reviennent en Galilée quelques années plus tard. Les nombreuses images populaires représentant ce périple dangereux, les repos pendant le voyage et le retour parlent du père et de la mère protecteurs, de l'enfant sage et vertueux. Quant aux oeuvres contemporaines, présentées dans l'exposition en connivence, elles évoquent le voyage, l'errance...

La fuite pour avoir la vie sauve. Le Musée de l'Image propose grâce à ses images et de nombreux prêts, un voyage dans l'iconographie de ce thème qui, malheureusement, résonne toujours dans notre vie contemporaine.

DES IMAGES ANCIENNES DES COLLECTIONS, DU 18E AU 19E SIÈCLE
Dans la France catholique les premières images populaires sont religieuses. On accroche aux murs des maisons les saints familiers, les crucifix de papier, les scènes tirées des Évangiles, celles que l'on voit dans les églises et que tous connaissent... S'inspirant souvent de peintures savantes, de Raphaël, Cigoli, Rubens, Seghers ou Le Brun, les images sur le thème de la Fuite en Égypte des multiples centres imagiers de la collection, Augsbourg, Paris, Caen, Strasbourg ou Épinal... montrent l'étonnante porosité entre les iconographies savantes et populaires.

APRÈS LE MASSACRE DES INNOCENTS
Un ange avertit Joseph : il doit fuir de nuit et emmener sa famille en Égypte. Seule image populaire sur le sujet, la gravure de Pellerin, admirateur de Napoléon, reprend fidèlement un tableau de Guido Reni. « Extrait » en 1796 à Bologne par les armées révolutionnaires, il est exposé au Musée Napoléon jusqu'à la chute de l'Empire en 1815. Comme la série d'images spinaliennes reprenant des toiles célèbres du Musée Napoléon, l'image, plus que valoriser un épisode biblique, fait l'apologie du rêve impérial : hisser le Louvre au rang de plus grand musée du monde, avec des oeuvres venues du monde entier.
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LES TEXTES DE CE DOSSIER ISSUS DES TEXTES D'EXPOSITION, ONT ÉTÉ RÉDIGÉS PAR
Martine Sadion, conservatrice en chef du Musée de l'image | Ville d'Épinal


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