Premier grand rendez-vous de lancement d'« Action coeur de ville »
Plus de 300 partenaires financiers et référents nationaux, régionaux et locaux chargés de la mise en oeuvre d'« Action coeur de ville » se sont retrouvés au CGET, qui coordonne ce plan, pour un séminaire de lancement, le 17 avril dernier. Une étape clé dans la mise en oeuvre de ce plan national, qui fait suite à l'annonce du 27 mars par le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard des 222 villes retenues. Témoignages.
Le plan le plus ambitieux réalisé en faveur des villes moyennes
S'adressant aux participants et aux partenaires nationaux, le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, a rappelé les trois enjeux majeurs portés par le plan « Action coeur de ville » : rénover les logements, redynamiser le tissu commercial et assurer la qualité des services à la population. Un signe fort qui montre la volonté de Gouvernement de faire de la consolidation des villes moyennes une des priorités du quinquennat.
"Le plan « Action Coeur de ville » est le point de départ d'une véritable dynamique au service des villes moyennes, fragilisées par la croissance des métropoles. Mais il ne s'agit pas de créer une fracture territoriale supplémentaire : le rayonnement des villes moyennes, qui passe par le développement d'activités économiques innovantes, va profiter aux territoires alentours."
Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires
Au plus près du terrain
"Le premier rôle des référents régionaux a consisté à participer au choix des communes qui correspondaient aux critères du plan « Action Coeur de ville ». Pour les Hauts-de-France, qui compte 22 villes sélectionnées, les situations sont assez contrastées : nous avons un département avec une seule ville lauréate, et d'autres avec six ou sept villes."
Vincent Lecomte, chargé de mission au Secrétariat général pour les affaires régionales (Sgar) Hauts-de-France, désigné référent régional
Une démarche partenariale
Parmi les partenaires nationaux, Action Logement, qui finance le plan « Action coeur de ville » à hauteur de 1,5 milliard d'euros, était présent aux côtés de la Caisse des dépôts (1,7 milliard), de l'Agence nationale de l'habitat (1,2 milliard) et de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru).
"Nous sommes convaincus que notre action - développer le logement pour favoriser l'emploi - doit s'inscrire dans un projet global porté par la collectivité, ce qui est le pré requis d'« Action coeur de ville ». En participant à ce plan, nous souhaitons aider les collectivités et les opérateurs du logement à financer la rénovation d'immeubles anciens situés dans les centres-villes : des immeubles à l'emplacement stratégique mais dont la réhabilitation est trop coûteuse aujourd'hui. Notre enjeu : créer une offre locative pérenne adaptée aux besoins des salariés notamment jeunes pour conforter la dynamique économique des villes moyennes."
Vanina Mercury, directrice de la stratégie et des finances d'Action Logement
Un plan sur-mesure
Dans son discours, Jacques Mézard a particulièrement insisté sur le caractère déconcentré du plan. Si l'État apporte un soutien en ingénierie et en moyens financiers, les maîtres d'oeuvre restent les communes. « Il faut laisser aux acteurs locaux la liberté nécessaire pour adapter le plan aux spécificités locales et faire confiance à l'intelligence territoriale », a souligné le ministre.
Les situations des 222 villes moyennes retenues sont, en effet, contrastées et nécessitent un plan sur-mesure. « On a des endroits, dans le sud de la région des Hauts-de-France près de l'Île-de-France, qui sont très marqués par la périurbanisation, où les gens cherchent à se loger pour le moins cher possible. À l'inverse, d'autres territoires ont perdu en attractivité, et la question du maintien de la population et du maintien des services se pose crûment », relève Vincent Lecomte.
Les exemples des villes de Vierzon et de Montluçon, déjà avancées dans la démarche, et de Cognac et La-Roche-sur-Yon, en démarrage de leur projet, présentés dans l'après-midi ont également permis d'illustrer cette diversité territoriale, et de donner des pistes aux participants pour s'organiser en mode projet.
Une dynamique collective, du local au national
Cette journée de séminaire a également été l'occasion d'entamer un travail partenarial et collectif entre les échelons national, régional et local. « Le séminaire d'aujourd'hui est le point de départ de la démarche. On va pouvoir entrer dans les choses concrètes. Dans les Hauts-de-France, un premier comité régional est prévu début mai. Il mobilisera les acteurs locaux, départementaux, régionaux et les partenaires, qu'ils soient financiers ou opérationnels », indique Vincent Lecomte.
« Cette journée nous permet d'expliquer d'abord ce qu'est Action Logement, l'ambition que nous avons dans ce plan, mais aussi de présenter tous nos directeurs régionaux qui vont appuyer les collectivités dans le déploiement de la partie immobilière du plan « Action coeur de ville », se félicite Vanina Mercury.
Des outils pour accompagner les référents
Philippe Matheron, à la manoeuvre du plan au CGET, a ouvert cette journée de travail en présentant les modalités opérationnelles du plan « Action coeur de ville », de la gouvernance aux partenariats en passant par le financement. Pour accompagner les référents régionaux et locaux dans la mise en oeuvre du plan, plusieurs outils sont mis à leur disposition, comme un guide du programme et un site Internet dédié. Jean Guiony, coordinateur du plan au CGET, a ensuite présenté la future plateforme de ressources et d'échanges de bonnes pratiques et de compétences, qui permettra de constituer une communauté de métiers autour de la revitalisation des centres-villes.