Un nouveau rapport d'ONU Environnement examine l'état de la pollution par les plastiques en 2018
Le rapport fournit la toute première évaluation des mesures gouvernementales contre la pollution par les plastiques
L'analyse comprend un aperçu des meilleures pratiques et des leçons tirées d'études de cas sur les interdictions de plastiques à usage unique, de la mise en oeuvre de taxes et d'autres formes d'interventions gouvernementales.
Des spécialistes de l'ONU proposent une feuille de route en dix étapes pour les décideurs politiques.
Un nouveau rapport publié par ONU Environnement aujourd'hui constate que les efforts mondiaux pour répondre au problème de la pollution par les plastiques connaissent un élan sans précédent. Ce rapport, le premier de ce type, révèle que les gouvernements accélèrent la mise en oeuvre et les mesures destinées à limiter l'utilisation des plastique à usage unique.
Dans un document présenté comme le premier examen complet de « l'état des plastiques » dans le monde, ONU Environnement a compilé des expériences et des évaluations des différentes mesures et réglementations pour combattre la pollution plastique dans son rapport intitulé : Plastique à usage unique : feuille de route pour la durabilité,
Cette perspective internationale, élaborée en collaboration avec le gouvernement indien et le ministère de l'environnement, des forêts et du changement climatique, présente des études de cas de plus de 60 pays. Le rapport analyse les implications complexes de notre économie basée sur les plastiques et offre une approche pour repenser la façon dont le monde produit, utilise et gère les plastiques à usage unique.
Parmi les recommandations, figurent des mesures spécifiques que les décideurs peuvent prendre afin d'améliorer la gestion des déchets, encourager des alternatives respectueuses de l'environnement, informer les consommateurs, favoriser des stratégies de réduction volontaire et mettre en oeuvre des interdictions ou des taxes relatives à l'utilisation et la vente de plastiques à usage unique. Le rapport a été lancé aujourd'hui à New Delhi par le premier ministre indien Narendra Modi et le chef d'ONU Environnement, Erik Solheim, à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement.
"Cette évaluation montre que certaines mesures peuvent être indolores, efficaces et être sources d'importants bénéfices pour les personnes et la planète. Ces mesures peuvent contribuer à éviter les énormes coûts de la pollution en aval", affirme Erik Solheim, chef d'ONU Environnement dans la préface du rapport. "Le plastique en lui-même n'est pas le problème, le problème est ce que nous en faisons."
Les principales conclusions du rapport indiquent que les taxes et les interdictions prononcées par les gouvernements, lorsqu'elles sont correctement planifiées et appliqués, figurent parmi les stratégies les plus efficaces pour limiter la surconsommation des produits en plastique jetables. Cependant, le rapport insiste sur la nécessité d'une coopération plus large avec les parties prenantes des entreprises et du secteur privé, propose une feuille de route pour la mise en oeuvre de solutions en amont, y compris le concept de la responsabilité élargie des producteurs et des incitations financières pour l'adoption d'une approche plus circulaire de la production et de la consommation de plastique.
Le rapport constate que les déchets plastiques à usage unique générés et la façon dont ils sont gérés ne sont pas similaires dans toutes les régions. Alors qu'il n'existe pas de solution unique pour combattre la pollution par les plastiques, les auteurs présentent 10 mesures universelles à l'attention des décideurs pour lutter contre le problème dans leurs communautés.
Le thème de la journée mondiale pour l'environnement, "Combattre la pollution plastique", lance un appel à l'action aux particuliers, aux gouvernements, aux secteurs public et privé afin d'étudier des solutions conjointes pour réduire le lourd fardeau de la pollution plastique sur nos espaces naturels et notre propre santé.
À propos de l'ONU Environnement
ONU Environnement est la principale voix mondiale de l'environnement. L'organisation assure un leadership et encourage la participation pour la protection de l'environnement grâce aux sciences et à l'information et permet à tout à chacun d'améliorer sa qualité de vie sans compromettre celle des générations futures. ONU Environnement collabore avec les gouvernements, le secteur privé, la société civile et d'autres entités des Nations Unies à travers le monde.
À propos de la Journée mondiale de l'environnement:
La Journée mondiale de l'environnement met notre environnement à l'honneur chaque année. Depuis sa création en 1974, cette journée est devenue une plateforme mondiale pour la sensibilisation du public, célébrée dans le monde entier. Pour plus d'informations, visitez www.worldenvironmentday.global/fr
L'ONU Environnement lance une campagne d'envergure mondiale, #OcéansPropres, visant à mettre fin aux déchets marins
. Plus de 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année - l'équivalent d'une benne à ordure de plastique déversée chaque minute
L'ONU Environnement a lancé aujourd'hui une campagne mondiale visant à l'élimination de deux sources majeures de déchets marins : les micro-plastiques présents dans les cosmétiques et l'utilisation excessive de plastique à usage unique à l'horizon 2022.
Lancée lors du Sommet mondial sur les océans organisé à Bali, la campagne #OcéansPropres appelle les gouvernements à adopter des politiques de réduction du plastique, interpelle les industries à minimiser les emballages plastique et à repenser à la conception des produits, et invite les consommateurs à changer leurs habitudes du tout-jetable - avant que nos océans ne soient endommagés de manière irréversibles.
Erik Solheim, le directeur de l'ONU Environnement, affirme : « Il est grand temps de s'attaquer au problème du plastique responsable de la dégradation de nos océans. La pollution plastique est visible sur les plages indonésiennes, s'installe aux fonds des océans du Pôle Nord, et s'invite tout au long de la chaîne alimentaire jusque dans nos assiettes. Nous avons joué le rôle de spectateur pendant trop longtemps et le problème n'a fait que s'aggraver. Cela doit cesser. »
Tout au long de l'année, la campagne #OcéansPropres relaiera les importantes mesures prises par les pays et les entreprises comme l'élimination des microbilles présentes dans les produits d'hygiène, l'interdiction ou les taxes imposées sur les sacs plastique à usage unique, et les réductions notables de tout autre article en plastique jetable.
Dix pays se sont déjà engagés à rejoindre la campagne avec la promesse de mettre fin au raz de marée de plastique. L'Indonésie s'est engagée à réduire les déchets marins de 70% à l'horizon 2025, l'Uruguay imposera une taxe sur les sacs plastique à usage unique dès la fin de l'année et le Costa Rica prendra des mesures pour réduire considérablement l'utilisation de plastique à usage unique grâce à une meilleure gestion des déchets et à des campagnes d'information.
Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans, ravageant les espèces sauvages marines, les pêcheries et le tourisme et générant un coût d'environ 8 milliards de dollars en dommages aux écosystèmes marins. Près de 80% de tous les déchets présents dans nos océans sont des déchets d'origine plastique.
Selon certaines estimations, au rythme actuel auquel nous jetons nos bouteilles en plastique, nos sacs et récipients suite à un seul usage, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans à l'horizon 2050, et environ 99% des oiseaux marin auront ingéré du plastique.