Muriel Pénicaud en Bretagne sur les difficultés de recrutement des entreprises

Muriel PENICAUD - Ministère du Travail - 27/06/2018 14:00:00

A défaut de compétences adaptées, les entreprises ont de plus en plus de difficultés à recruter. La Loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel répond à cet enjeu, par la réforme de l'apprentissage et de la formation professionnelle. Muriel Pénicaud s'est rendue dans le Finistère, mardi 26 juin, pour s'inspirer de l'exemple de l'industrie en Bretagne qui agit, avec Pôle emploi, pour accroître ses recrutements.

Sur les 3,2 millions d'offres d'emploi déposées à Pôle emploi l'an dernier, 200 000 emplois n'ont pas été pourvus, à défaut de candidat. En 2018, ce chiffre pourrait augmenter. Les employeurs anticipent en effet des difficultés de recrutement pour 44,4% de leurs projets d'embauche, contre 37,5% l'an passé.

Le manque de qualifications ou de compétences adaptées explique pour partie ces difficultés de recrutement. Ce défaut de compétences a également des conséquences économique et social. D'une part, un taux de chômage qui reste élevé et, d'autre part, des entreprises dont l'activité plafonne, car elles ne parviennent pas à recruter de personnel.


Les difficultés de recrutement en Bretagne
120 600 projets de recrutement ont été déclarés par les employeurs de Bretagne. Pour 50,4% d'entre eux, ils ont anticipé des difficultés de recrutement. Dans l'industrie, ce taux grimpe à 58,6% et même 76,7% pour la métallurgie et les produits métalliques. Au plan des métiers, quelques exemples de postes où les difficultés se concentrent : chaudronniers (83 ,8%), soudeurs (86%) ou ouvriers de la métallerie (80,2%), techniciens (77,5%) et ouvriers de maintenance en mécanique (73,7%), bouchers (91%).


Agir et investir pour les compétences avec les Régions
48 800 nouveaux emplois ont été créés au premier trimestre 2018. L'économie française reste dynamique. Pour soutenir cette croissance et qu'elle profite à tous, il faut donner aux actifs des moyens à la fois pour s'orienter et pour se former aux métiers qui recrutent.

C'est le sens de la loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel, votée à l'Assemblée nationale la semaine dernière, et du Plan d'Investissement dans les compétences, un investissement inédit de 15 milliards d'euros dans la formation. Ils visent à développer l'apprentissage et la formation professionnelle en étroite collaboration avec les Régions.


Développer les entreprises, c'est aussi développer les compétences
Le déplacement de Muriel Pénicaud, en Bretagne, vise à comprendre les difficultés de recrutement des entreprises industrielles et à encourager les acteurs locaux à se saisir de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel et de ses possibilités futures.

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel n'intéresse pas que les actifs. Pour les entreprises, elle est aussi une opportunité de se développer, en intégrant des compétences qui leur font aujourd'hui défaut. Que ce soit par le recrutement de personnels qualifiés ou par l'investissement dans leurs ressources humaines.


Métal Job : des métiers industriels à faire connaître
Au cours de son déplacement dans le Finistère, Muriel Pénicaud a notamment échangé avec Philippe Darmayan, président de l'Union des Industries des Métiers de la Métallurgie (UIMM) autour de Métal Job, une initiative bretonne de coopération renforcée entre Pôle emploi et l'UIMM. Depuis octobre 2015, 37 conseillers Pôle emploi et 4 chargées de mission de l'UIMM coopèrent pour faciliter les recrutements des industries et augmenter le retour à l'emploi dans ce secteur. Résultats : un salarié recruté sur deux est issu des catégories qui rencontrent le plus de difficultés, les demandeurs d'emploi de catégorie A de la branche métallurgie ont reculé de 10% en 2016 et 3% l'an dernier.