« Le relationnel, c'est la clé pour rester informés et appréciés »

Première Urgence - 28/06/2018 15:30:00

Martinien Yoba travaille depuis plus de 3 ans chez Première Urgence Internationale. Basé à Bangui, il est aujourd'hui mobilisateur communautaire sur les projets de développement urbain. Il nous explique comment l'approche communautaire est incontournable pour réussir des projets de ce type.

Des abris pour les personnes de retour
« Nous menons des projets de développement urbain depuis plusieurs années. Dans le 3e arrondissement de Bangui, nous reconstruisions des abris pour les personnes qui reviennent habiter dans le quartier. Elles étaient parties lors de la dernière flambée de violence » explique Martinien. « La clé pour la réussite de ces projets, c'est d'être bien acceptés dans le quartier. Pour cela, nous devons être en contact permanent avec les autorités et avec les personnes que nous aidons. Les chefs de quartier et le maire d'arrondissement sont des relais particulièrement importants. »


Chacun est en charge de la construction de son propre abri
L'approche communautaire consiste à impliquer les personnes bénéficiant du projet. A Bangui, chacun participe activement à la reconstruction de son propre abri. Les personnes sont choisies après une évaluation menée par les équipes de terrain de Première Urgence Internationale afin de cibler les plus vulnérables. « La transparence sur les critères de sélection est incontournable, elle participe à l'acceptance de notre travail et nous évite des problèmes ».


Une situation à nouveau tendue
Depuis quelques semaines, la situation dans le 3e arrondissement de Bangui est à nouveau tendue. « C'est notre relationnel qui nous permet de rester informés et appréciés. Nous restons en contact avec les personnes pour savoir comment elles vont et quels sont leurs besoins. Nos échanges avec les habitants et avec les autorités nous permettent de bien comprendre ce qu'il se passe et de mesurer le niveau de danger. C'est tout simplement indispensable pour assurer la sécurité des équipes de Première Urgence Internationale ».


C'est agréable de travailler ensemble
« Mon métier c'est de parler, d'expliquer, de comprendre. J'adore être en contact avec les gens et je me sens utile à mon pays. Chez Première Urgence Internationale, il y a une bonne intégration des équipes expatriées avec les équipes nationales, c'est agréable de travailler ensemble. J'ai appris énormément de choses et Première Urgence Internationale est une seconde famille pour moi aujourd'hui. Nous avons même une équipe de football, ce week-end je jouais défenseur et nous avons gagné 1 - 0 contre une autre ONG française, on est fiers de nos couleurs [rires] ».