Les 3000 cerfs du troupeau des Laurentides ( Québec) seront abattus progressivement. L'inquiétante évolution de la maladie débilitante

FNE - France Nature Environnement - 04/10/2018 10:45:00



Le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec a confirmé hier que la décision d'éliminer tout le cheptel de la compagnie Harpur Farms a été prise.

Les animaux seront tués progressivement. Ils seront testés pour savoir s'ils sont porteurs de la maladie. Si oui, leur carcasse devra être disposée dans un site spécialisé.

En plus d'abattre tout le cheptel, le ministère pourrait exiger que la ferme Harpur Farms de Grenville-sur-la-Rouge enlève 10 pouces de terre sur certaines parties de son terrain.

La terre sera envoyée dans un site d'enfouissement de matière à risque, a confirmé Elmehdi Haddou, vétérinaire de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

« Le risque zéro n'existe pas. On ne va jamais éradiquer la protéine et la maladie. On veut la contrôler », a dit M. Haddou.


Plus d'Info
Le gouvernement québécois mise sur un contrôle massif de la population de cervidés de la province pour éviter la propagation de la maladie débilitante chronique, après que son tout premier cas eut été détecté dans les Laurentides.
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec a confirmé plus tôt ce mois-ci que cette maladie dégénérative et fatale du système nerveux avait été détectée chez un cerf d'élevage qui avait été envoyé à l'abattoir à la fin août.

Elle provoque une infection mortelle du système nerveux central chez les cerfs, les wapitis, les rennes et les orignaux. Elle ressemble à la maladie de la vache folle chez les bovins.

Bien que la maladie puisse rester indétectable pendant des années, elle finit par entraîner une mauvaise santé, des changements de comportement, une désorientation et la mort.

La découverte récente est le premier cas positif sur plus de 22 000 échantillons testés dans la province.

La nouvelle a sonné l'alarme auprès des représentants du gouvernement, qui ont interdit la chasse, le trappage et les activités tout-terrain dans un rayon de 400 kilomètres de la ferme, qui comprend une portion des régions des Laurentides et de l'Outaouais, au nord et à l'ouest de Montréal.

Jeudi, ils ont annoncé leur intention d'abattre entre 300 et 350 cerfs afin de tester la maladie.

Une autre bande de terre a été déclarée zone de surveillance, où les chasseurs sont invités à soumettre les carcasses à des fins de tests et à éviter de retirer certaines parties du cerf de la zone.

Donald Jean, biologiste au ministère, a souligné en conférence de presse que l'objectif était de déterminer si la maladie est présente dans les hordes sauvages de cerfs, et si tel est le cas, de l'éliminer.

Des populations sauvages menacées

Michel Baril, biologiste à la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs, croit que la maladie hautement contagieuse a le potentiel de décimer les populations de cerfs sauvages.

"Cette maladie-là, on n'a aucune façon de la contrôler. Si elle se répand dans le cheptel de cerfs de Virginie sauvage, après ça, il n'y a aucune façon d'éradiquer la maladie. On perd un peu le contrôle", a-t-il déclaré en entrevue téléphonique.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec a confirmé plus tôt ce mois-ci que cette maladie dégénérative et fatale du système nerveux avait été détectée chez un cerf d'élevage qui avait été envoyé à l'abattoir à la fin août.

Elle provoque une infection mortelle du système nerveux central chez les cerfs, les wapitis, les rennes et les orignaux. Elle ressemble à la maladie de la vache folle chez les bovins.

Bien que la maladie puisse rester indétectable pendant des années, elle finit par entraîner une mauvaise santé, des changements de comportement, une désorientation et la mort.

La découverte récente est le premier cas positif sur plus de 22 000 échantillons testés dans la province.

La nouvelle a sonné l'alarme auprès des représentants du gouvernement, qui ont interdit la chasse, le trappage et les activités tout-terrain dans un rayon de 400 kilomètres de la ferme, qui comprend une portion des régions des Laurentides et de l'Outaouais, au nord et à l'ouest de Montréal.

Jeudi, ils ont annoncé leur intention d'abattre entre 300 et 350 cerfs afin de tester la maladie.

Une autre bande de terre a été déclarée zone de surveillance, où les chasseurs sont invités à soumettre les carcasses à des fins de tests et à éviter de retirer certaines parties du cerf de la zone.

Donald Jean, biologiste au ministère, a souligné en conférence de presse que l'objectif était de déterminer si la maladie est présente dans les hordes sauvages de cerfs, et si tel est le cas, de l'éliminer.

Des populations sauvages menacées

Michel Baril, biologiste à la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs, croit que la maladie hautement contagieuse a le potentiel de décimer les populations de cerfs sauvages.

"Cette maladie-là, on n'a aucune façon de la contrôler. Si elle se répand dans le cheptel de cerfs de Virginie sauvage, après ça, il n'y a aucune façon d'éradiquer la maladie. On perd un peu le contrôle", a-t-il déclaré en entrevue téléphonique.

Le plan d'intervention du Québec s'inspire de celui de New York, qui serait le seul État à être parvenu à éliminer la maladie.

Optimisme à l'ACIA ; l'Agence canadienne d'inspection des aliments

El Mehdi Haddou, un vétérinaire à l'Agence canadienne d'inspection des aliments, est optimiste à l'idée que l'infection ait été détectée assez tôt pour être freinée.

Quelques dizaines d'animaux de la ferme affectée ont été testés dans les derniers jours, et ils étaient tous en santé, dont 14 avaient le même âge que la bête malade.

"En testant ces animaux, nous savons que la prévalence de la maladie...sera très faible, parce que les animaux qui avaient le plus de chances d'être infectés étaient négatifs", a-t-il souligné.

Il a ajouté que son agence et les ministères provinciaux de l'Agriculture enquêtaient toujours et étaient prêts à prendre davantage de mesures, y compris l'abattage de tout le troupeau si nécessaire.

Même s'il n'y existe actuellement aucune preuve que la maladie peut se transmettre à l'homme, M. Haddou a déclaré que les scientifiques n'avaient pas exclu la possibilité que cela se produise.

Pour cette raison, a-t-il déclaré, il est conseillé aux chasseurs de ne pas manger de viande provenant de cerfs présentant des symptômes de la maladie, ou au moins de faire tester la carcasse avant de consommer la viande.