Vivre sans déchets, c'est possible ?

INA - Institut National de l'Audiovisuel - 18/11/2019 13:30:00


A l'occasion de la Semaine européenne de la réduction des déchets qui se déroule jusqu'au 24 novembre, découvrez la vie "zéro déchets"?
Comment vivre de manière plus harmonieuse avec la nature et protéger l'environnement ? Pourquoi ne pas adopter la vie "zéro déchets"? Ou en tout cas, réduire de manière drastique ses ordures ? Une journaliste, Valérie Heurtel, en couple et deux ados "à l'appétit vorace", a essayé pendant 15 jours... Voici ses embûches et ses astuces pour une vie sans poubelles... ou presque.

Début de l'expérience : 20 kilos de déchets par semaine
Chaque famille produit en moyenne 350 kilos de déchets par an et par personne. Pour une semaine, le poids total des poubelles de cette journaliste monte à 20 kilos pour l'ensemble de sa famille.

Valérie commence par limiter les emballages. Elle rassemble toutes les boîtes qu'elle possède et part faire ses courses avec. Direction le marché... Chez le poissonnier, ça marche, de même qu'à la boucherie où on lui signale que cette démarche est rare. "Je suis un cas et j'assume !" "Bilan des courses : les seuls déchets générés ce sont mes tickets de caisse."

Où trouver du lait ?
Direction le 10e arrondissement, une boutique où l'on peut tout acheter en vrac. A disposition, des sachets en papier et des bocaux pour les têtes en l'air... Riz, pâtes, thé, vin et huile d'olive à la pompe sont récupérés. Mais pas de lait : "A Paris impossible de récupérer du lait en vrac..." direction, la Seine-et-Marne à 50 kms de la capitale.

C'est l'heure de la traite, le fermier explique pourquoi le lait est introuvable : "Le lait doit être refroidi et régulièrement agité, pour les professionnels ce n'est pas évident d'avoir un tank à lait pour avoir du lait en vrac."

Retour à la maison mais le bilan carbone n'est pas excellent : "100 kms de parcourus et 5 heures dans les bouchons ! "

Fabriquer ses produits d'entretiens
Dans sa cuisine, la journaliste se lance dans la confection d'un nettoyant ménager à base de vinaigre blanc et de bicarbonate : "Il parait que ça marche bien". Elle teste ensuite le dentifrice et le shampoing solide.

Que faire des déchets organiques ?
Tout va bien ! Les seuls déchets sont organiques : des épluchures. Qu'à cela ne tienne, une poule s'installe sur le balcon mais la cohabitation n'est pas facile. La poule repart et Sylvie se rend dans une résidence où les habitants ont mis en place un compost collectif. Que peut-on composter ?

"Dans l'absolu, tout ce qui est vivant peut se composter. Néanmoins, les villes excluent la viande et le poisson à cause des odeurs...". Marc de café, thé, coquilles d'oeufs rejoignent le compost en formation. Dans quelques mois, ses déchets serviront d'engrais naturel à ces résidents.

Bilan de l'opération : 5,6 kilos par semaine
Après une semaine d'efforts, les seules poubelles incompressibles pèsent 5,6 kilos. "J'ai divisé par trois mes poubelles mais à quel prix ? 5 heures de voiture, 12 euros d'essence et 2 jours de congés pour faire les courses et tout préparer. Heureusement, il reste les bons souvenirs. Je suis prête à recommencer mais la prochaine fois, il faudra qu'on m'aide un peu..."