Une tribune de Didier Robert président de la région Réunion : La solidarité européenne est plus que jamais, une urgence collective !

REGION Réunion - 14/05/2020 13:10:00

« La solidarité européenne est plus que jamais, une urgence collective ! »


Le coeur du projet européen a toujours été une exigence de solidarité : solidarité entre l'Union européenne et ses Etats membres, solidarité entre l'Union européenne et ses régions, solidarités enfin avec ses citoyens. Ici, à la Réunion, comme ailleurs en Europe, cette politique de solidarité a fait la preuve de son succès. Il suffit de tourner notre regard vers les trente dernières années de notre histoire pour constater les effets bénéfiques de notre rattrapage économique et social, expression concrète d'une unité politique et d'une convergence de valeurs à l'échelle de tout un continent.
Cette solidarité est plus que jamais, en cette journée du 9 mai, notre urgence collective. L'Europe a traversé, ces dernières semaines , comme le reste du monde, une crise sanitaire profonde, une crise à bien des égards inédite et aux conséquences sociales et économiques d'une ampleur qu'il nous reste sans doute encore à mesurer.
Les Etats, les régions, les départements, les communes ont à l'évidence un rôle déterminant à jouer dans cette crise mais nous devons aussi nous appuyer sur l'Union européenne qui, là encore, offre un cadre d'action efficace pour une réponse qui ne peut évidemment qu'être globale et à grande échelle aussi bien pendant qu'après la crise.
C'est pourquoi notre appartenance à l'Union européenne reste un atout pour le présent, un atout pour faire face aux répercussions immédiates de cette crise, notamment économiques et sociales.
L'Union européenne a su, ici, se mobiliser sans délais : En permettant de dégager des moyens financiers inédits, en simplifiant de façon spectaculaire, et pour tout dire presque inespérée, ses prises de décision, en permettant aussi à nos collectivités de trouver des marges de manoeuvre importantes au sein des programmes opérationnels. Ainsi, ce sont près de 20 millions d'euros de FEDER qui ont pu, dans des délais très courts, être fléchés et mobilisés pour soutenir les entreprises réunionnaises dans le cadre du Fonds de solidarité régionale ; c'est encore un soutien aux achat d' équipements de nos hôpitaux pour accroitre leurs capacités de test ; ce sont enfin 10 millions d'euros de FSE qui viennent en appui à l'activité de nos soignants en finançant leurs équipements de protection . Et il est évident que ces moyens pourront encore être renforcés tant que la situation l'exigera.
Il faut bien le reconnaître, cette Europe qui surgit peu à peu de ce contexte de crise renoue, progressivement et sous bien des aspects, avec l'esprit des pères fondateurs.
Les premières lignes de la Déclaration Schuman dont nous célébrons aujourd'hui les 70 ans résonnent évidemment d'une façon toute particulière : « La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menace.
La contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter (...) est indispensable ». Tout est là : une solidarité renforcée, le sens de l'action, une approche pragmatique, une Europe protectrice.

Pour aujourd'hui et pour demain, en sortie de crise, cette Europe des solutions concrètes doit être l'un des moteurs de l'action.
L'Union européenne devra, plus encore, s'affirmer comme une chance pour l'avenir. Ces mesures immédiates doivent évidemment être suivies de la mise en place d'un fonds de relance ambitieux, mis à dispositions notamment des régions où les perspectives de redressement sont compromises en raison de leurs handicaps géographiques. Dans ce cadre, le soutien à notre tourisme doit, ici, être une priorité dans la réponse à la crise, afin de permettre à ce secteur clé de notre économie de renouer avec une croissance qui ne laissera personne au bord du chemin.
Par ailleurs, le prochain budget pour la période 2021-2027 devra aussi être renforcé notamment en faveur des régions où la situation antérieure à la crise était déjà plus fragile. Car seul un ambitieux cadre financier pluriannuel permettra de relever le défi d'une reprise partagée et durable.
Ce nouveau budget devra être adopté dans les meilleurs délais pour consolider les politiques communes, notamment en matière de politique régionale, en matière agricole et de pêche qui constituent l'épine dorsale du soutien à notre économie, et pour développer des politiques nouvelles, prioritairement dans le domaine de l'énergie, du numérique, de l'économie circulaire et de la biodiversité.
Union européenne, Etats, Régions, voilà le tryptique sur lequel nous devrons nous appuyer dans les prochains mois pour assurer une relance de notre économie par le haut. Les moyens dont disposera l'île seront mis au service d' une relance des activités et de la cohésion sociale.

L'Europe a, dès ses origines, construit son avenir sur un domaine vital : l'énergie. Cet élément fondamental devra demain retrouver toute sa place dans la construction européenne, notamment dans le cadre du Pacte vert pour l'Europe qui devra permettre à notre île de devenir un acteur de premier plan en matière de transition énergétique et écologique. Ce cap doit évidemment être maintenu. Le pacte vert pour l'Europe était hier une priorité, il est aujourd'hui une nécessité vitale mais qui doit clairement être mis au service de l'emploi, de la cohésion sociale tout en assurant une plus grande attractivité de notre territoire.
Lutter contre le réchauffement climatique, c'est d'abord l'opportunité de garantir notre autonomie énergétique ; favoriser l'économie circulaire, encourager l'éco-tourisme, l'efficacité énergétique, c'est aussi le moyen de combattre le chômage par la croissance verte, valoriser de nouvelles technologies, conquérir de nouveaux marchés dans le domaine des énergies renouvelables, développer les transport propres, et enfin améliorer la compétitivité des entreprises.


L'histoire de La Réunion est ponctuée de crises chaque fois surmontées pour aller plus loin. Notre île le démontrera une nouvelle fois pour peu que l'Union européenne, dans la fidélité à ses valeurs de solidarité et dans le respect de la diversité de ses territoires, s'engage une fois encore pleinement et totalement à nos côtés.
Didier ROBERT,
Président du Conseil Régional

Krysla CHANE-SING-GUAN
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Direction Communication
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REGION Réunion

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La Réunion (auparavant île Bourbon ) est une région d’outre-mer au sein de la République Français. Géographiquement elle est une île de l’océan Indien en Afrique de l’Est, à l’est de Madagascar et 175 km (109 mi) au sud-ouest de l’île Maurice. En janvier 2020, elle comptait 859 959 habitants.

Comme en France, la langue officielle est Français. En outre, la majorité de la population de la région parle créole réunionnais.

Sur le plan administratif, la Réunion est l’une des 18 régions de France,avec le statut modifié de la région d’outre-mer, et une partie intégrante de la République avec le même statut que la France métropolitaine. La Réunion est une région ultrapériphérique de l’Union européenne et fait partie de la zone euro.


LA RÉGION, COMMENT ÇA MARCHE ?

En France, la Région est une division administrative du territoire et une collectivité territoriale décentralisée. Quel est son fonctionnement?

La Présidente / le Président
Elu par les conseillers régionaux, le Président est le “chef» de l’exécutif régional; fixe les priorités de la politique régionale; préside l’assemblée plénière, conduit les débats et fait exécuter les décisions par les services administratifs. Il est en outre responsable du budget régional.

L’Assemblée régionale
C’est le «parlement» de la Région. L’ensemble des élus y siège au moins une fois par trimestre pour décider des grandes orientations de la politique régionale. Le nombre d’élus varie d’une Région à l’autre en fonction de la taille du territoire et du nombre d’habitants. L’assemblée plénière vote notamment le budget.

La Commission permanente
Il s’agit d’une assemblée plus restreinte composée du président, de ses vice-présidents et d’un certain nombre de conseillers régionaux (selon les règlements intérieurs en vigueur dans chaque Région). Tous les groupes politiques y sont représentés, en fonction du verdict des urnes. La commission permanente se réunit chaque mois pour mettre en pratique la politique régionale fixée par l’assemblée plénière en décidant au cas par cas des affaires courantes : elle examine et se prononce sur les dossiers proposés par les commissions thématiques.

Les Commissions thématiques
Economie, transports, culture, formation… autant de sujets qui méritent une attention particulière, une expertise approfondie. C’est le rôle des Commissions thématiques. Elles examinent les dossiers montés à leur demande par les services administratifs puis élaborent les délibérations qui seront soumises au vote final de la commission permanente ou de l‘assemblée plénière.

Le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER)
Composé de membres représentants des acteurs socioéconomiques de la Région tels que les entreprises, les syndicats, les chambres de commerce ou d’agriculture ou encore les ONG, le CESER donne son avis sur les grandes orientations de la politique régionale. S’il est obligatoirement saisi de certains dossiers comme la préparation du budget régional, le CESER peut être consulté par le Conseil régional pour n’importe quelle question relative à sa politique et peut même s’autosaisir pour tout sujet d’intérêt régional. Les avis du CESER offrent un éclairage complémentaire aux élus du conseil régional.

Les services administratifs
Les agents régionaux sont chargés de la préparation des dossiers et de l’application des décisions prises par les élus.

LA RÉGION, QUELLES COMPÉTENCES ?
Promulguée le 7 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) confie de nouvelles compétences aux Régions et redéfinit les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale. Voici une synthèse des compétences des Régions au 29 septembre 2016.

La loi NOTRe supprime en premier lieu la clause générale de compétences pour les Régions et les Départements. Cette disposition législative donnait aux collectivités un pouvoir d’initiative pour développer de nouvelles politiques, en dehors de leurs compétences obligatoires. Cette suppression doit améliorer l’efficience des politiques publiques, en limitant les cofinancements.

DES RÉGIONS PLUS FORTES

Moins nombreuses mais plus fortes, les Régions sont en charge de la coordination sur leur territoire de toutes les actions en faveur de l’économie et de l’animation des pôles de compétitivité. Elles pilotent toutes les politiques en matière de transport par trains express régionaux (TER), ainsi que les transports inter-urbains.

Elles disposent de l’autorité de gestion des fonds européens depuis 2014. Elles sont pleinement responsables en matière de formation professionnelle depuis le 1er janvier 2015.

LES COMPÉTENCES EXCLUSIVES DES RÉGIONS


Transports

Après une expérimentation démarrée en 1997, les Régions sont devenues autorités organisatrices des transports en 2002, lors de la décentralisation du TER aux Régions. Depuis cette date, les Régions contractualisent avec SNCF pour que celle-ci mette en œuvre les services TER qu’elles ont préalablement définis.

Les Régions investissent pour acquérir des nouveaux trains modernes, confortables et accessibles. A travers les Contrats de plan Etat-Régions (CPER), elles financent de nombreux projets de modernisation du réseau. Le transport est aujourd’hui le premier poste budgétaire des Régions.

Par la loi NOTRe du 7 août 2015 et la plateforme Etat-Régions du 27 juin 2016, les Régions ont acquis de nouveaux leviers de pilotage pour conduire leurs politiques de mobilité en particulier en matière de transport ferroviaire, et deviennent ainsi des autorités organisatrices de transport de plein exercice.

Le transfert des compétences des Départements à la Région en matière de transports interurbains et de transports scolaires est prévu en 2017. Les gares publiques routières du Département (hors Ile de France et métropole de Lyon) seront transférées à la région au 1er janvier 2017. Concernant les aérodromes, le transfert est de droit pour certains aérodromes relevant de la compétence de l’Etat. Enfin, 272 ports dont l’autorité portuaire est le département sont concernés par le transfert qui devra être effectif au plus tard au 1er janvier 2017.


Enseignement secondaire et supérieur

Depuis les premières lois de décentralisation, la Région s’occupe de la construction, de l’entretien et du fonctionnement des lycées d’enseignement général, des lycées professionnels et des établissements d’enseignement agricole. En 2016, les Régions consacrent 6,6 milliards d’euros à la politique éducative dont 2,7 milliards d’euros d’investissements dans les établissements.

Dans le domaine de l’enseignement supérieur, les récentes lois MAPTAM et NOTRe ont conforté et renforcé le rôle de la Région, reconnue comme un interlocuteur privilégié de l’Etat et comme le chef de file de l’intervention des collectivités territoriales. Les Régions ont ainsi à établir des stratégies régionales pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation (SRESRI) afin de mieux coordonner leurs actions sur les territoires et de s’articuler étroitement avec les stratégies de développement économique (SRDE-II) et d’aménagement du territoire (SRADDET).


Formation professionnelle, apprentissage et alternance

Dès 1983 les Régions se sont vues confier la compétence de formation professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emplois, ainsi que des politiques d’apprentissage. Les lois de 1993 et 2004 ont renforcé la place des Régions. Depuis 2004, elles sont chargées des formations sanitaires et sociales (infirmier.e, aide-soignant.e, ambulancier.e, sage-femme, masseur.euse-kinésithérapeute, assistant.e de service social, éducateur.trice spécialisé.e, etc.). La loi Formation professionnelle du 5 mars 2014 a achevé le transfert de l’ensemble de la compétence formation aux Régions:

mise en place du Service public régional de l’orientation
création d’un Service public régional de la formation professionnelle
possibilitéì pour les Régions de recourir aux habilitations
transfert aux Régions de la formation des publics spécifiques : détenus, handicapés, illettrés.
Enfin, la loi NOTRe de 2015 a introduit la possibilitéì de délégation aux Régions de l’animation des opérateurs du service public de l’emploi (missions locales, maisons de l’emploi, Cap emploi, PLIE…) , à l’exception de Pôle Emploi.


Développement économique, innovation

La Région doit présenter un schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDE-II) qui définit les orientations en matière d’aides aux entreprises, de soutien à l’internationalisation, d’aides à l’investissement immobilier et à l’innovation des entreprises.

Le SRDE-II définit également les orientations en matière d’attractivité du territoire régional et de développement de l’économie solidaire.

La Région est seule compétente pour définir les aides et les régimes d’aides générales (subventions, prêts, avances remboursables, etc.) en faveur de la création ou de l’extension d’activités économiques ou des entreprises en difficulté.

La Région anime les pôles de compétitivité.


Aménagement du territoire et environnement

La Région doit présenter un schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET). Celui-ci fixe les objectifs en matière d’équilibre et d’égalité des territoires, d’implantation des différentes infrastructures d’intérêt régional, de désenclavement des territoires ruraux, d’habitat, de gestion économe de l’espace, d’intermodalité et de développement des transports.

Le SRADDET fixe également les objectifs de maîtrise et de valorisation de l’énergie, de lutte contre le changement climatique, de lutte contre la pollution de l’air et de biodiversité. Ses objectifs s’imposent aux documents d’urbanisme des communes et des intercommunalités.

La Région élabore par ailleurs un plan régional de prévention et la gestion des déchets qui a pour objectif de simplifier et de mettre en cohérence des mesures applicables en matière de déchets.

Les Régions volontaires pourront se voir attribuer tout ou partie des missions d’animation et concertation dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques.


Gestion des programmes européens, agriculture

Autorité de gestion des fonds européens (FEDER, FEADER et une partie du FSE) depuis le 1er janvier 2014, les Régions ont le pouvoir de « corrections et sanctions financières » jusqu’ici dévolu à l’Etat. Déjà autorité de gestion par délégation jusqu’en 2014, elles ont dorénavant le devoir de sélectionner et de coproduire avec les autres collectivités les projets territoriaux.

Le renforcement des compétences des Régions en matière de développement économique et d’aménagement du territoire, conjugué au transfert de la gestion du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) consacre leur rôle de véritable pilote des politiques agriculture et de développement rural à l’échelon régional. Avec le transfert du FEADER, les Régions deviennent responsables de l’écriture et de la bonne mise en œuvre de programmes opérationnels régionaux, les Programmes de Développement Ruraux (PDR) régionaux sur 2014-2020, et gèreront désormais près de 1,8 milliard d’euros par an.

LES COMPÉTENCES PARTAGÉES AVEC LES AUTRES COLLECTIVITÉS

Sport et Culture

Les Régions sont chargées de l’Inventaire général du patrimoine et des enseignements artistiques. Les Régions contribuent à promouvoir la diversitéì culturelle, à soutenir la création y compris dans les territoires les plus isolés, à renouveler les publics à travers l’action culturelle et l’éducation artistique. Grâce à la loi MAPTAM du 27 janvier 2014, les Régions peuvent exercer « en lieu et place de l’Etat, certaines de ses compétences » comme dans la chaine du livre et le cinéma.

Pour les langues régionales, la loi NOTRe du 7 août 2015 précise que le « Conseil régional a compétence pour assurer la préservation de son identité et la promotion des langues régionales, dans le respect de l’intégrité, de l’autonomie et des attributions des Départements et des Communes”.

Depuis le 1er janvier 2016, les 17 centres de ressources d’expertise à la performance sportive (CREPS) sont transférés de l’Etat aux Régions.

Autres compétences partagées

Le tourisme: la Région est chef de file pour le tourisme
Le logement
L’éducation populaire
La lutte contre la fracture numérique
La santé