Pour le Comité des Régions de l'UE, une chute brutale jusqu'à 10 % des recettes des régions et des villes met les services publics en péril.

CER Comité Européen des Régions - 13/10/2020 13:55:00


Le président Apostolos Tzitzikostas a présenté à la présidente Ursula von der Leyen
le baromètre régional et local, en mettant en garde à propos de l'émergence d'une «génération perdue de la COVID-19», ainsi que d'un accroissement des inégalités régionales.

La livraison du premier baromètre régional et local établi à l'échelle de l'Union et produit par le Comité européen des régions , lance l'alerte quant au risque que la pandémie de coronavirus ait un effet dévastateur sur les recettes des pouvoirs publics infranationaux: rien qu'en Italie, Allemagne et France, les pertes pourraient se chiffrer à quelque 30 milliards d'EUR en 2020. La crise creuse également les inégalités sociales et économiques sur les différents territoires de l'Union. Le rapport invite à l'extrême vigilance face au risque que la crise transforme notre jeunesse en une «génération perdue de la COVID-19», et il met en relief de graves disparités d'une région à l'autre entre les systèmes de santé. L'approfondissement de la fracture entre zones rurales et urbaines représente aussi une menace évidente pour la cohésion de l'Union.

Lors de la présentation des résultats du baromètre régional et local annuel, Apostolos Tzitzikostas (EL/PPE), président du Comité européen des régions et gouverneur de la région de Macédoine centrale (Grèce), a déclaré: «Le baromètre vise à mieux comprendre les besoins des populations et à leur apporter des réponses adaptées. Pour connaître l'efficacité de l'Union européenne sur le terrain et savoir ce que celle-ci doit faire pour aider ses régions, ses villes et ses villages, il n'y qu'une seule méthode: il faut prendre le pouls de nos collectivités. Notre rapport confirme que la pandémie n'a épargné personne. Plus de 90 % des communes et régions européennes s'attendent à une chute de leurs revenus.»

Et le président Tzitzikostas de poursuivre: «La crise menace de faire naître une génération perdue de la COVID-19, puisque les emplois des jeunes sont plus menacés que les autres, et que seuls six États membres sont en mesure d'offrir un enseignement numérique à 80 % ou plus de leurs étudiants. Ces quelque 67 % d'Européens qui veulent que les villes et les régions exercent une plus grande influence sur les décisions de l'Union nous disent que le temps est venu de repenser le fonctionnement de la démocratie européenne et de faire en sorte que celle-ci soit mieux reliée aux citoyens dans leurs territoires. En tant que dirigeants régionaux et locaux, nous sommes déterminés à oeuvrer ensemble aux niveaux européen et national pour surmonter la pandémie et construire des collectivités résilientes et durables.»

La présidente von der Leyen , qui, pour la première fois depuis son entrée en fonction, prenait la parole devant l'assemblée de l'Union européenne des responsables politiques locaux et régionaux, a déclaré: «Lorsque la crise a frappée, les collectivités locales étaient en première ligne pour nous défendre . Et les Européens savent ce que leurs maires, leurs adjoints ou leurs conseillers ont fait pour eux. Ils seront au coeur de notre relance. Les ressources de "Next Generation EU" cibleront par conséquent la résilience de nos systèmes de santé. Les fonds européens permettront d'investir dans de nouveaux hôpitaux, des équipements plus performants et des systèmes de soins plus robustes. Et les gouvernements locaux devront, dans ce contexte, être pleinement à la manoeuvre.»

En sa qualité de chef de gouvernement du pays exerçant la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, la chancelière allemande Angela Merkel s'adressera à son tour au Comité européen des régions, le 13 octobre prochain.

CONTEXTE

Le baromètre offre un instantané de l'impact de la crise sociale, économique et sanitaire sur les régions et les villes européennes. Ses informations et analyses sont complétées par une étude des finances infranationales menée conjointement avec l'OCDE, ainsi que par un sondage d'opinion relatif au rôle et à l'influence des collectivités régionales et locales sur le processus décisionnel européen.

Selon le sondage réalisé au cours des deux premières semaines de septembre par le bureau d'études Kantar auprès de plus de 26 000 Européens, il apparaît que les citoyens font davantage confiance à leurs gouvernements locaux et régionaux qu'aux instances nationales ou européennes , que ce soit de manière générale ou dans la réponse apportée à la pandémie. Ils souhaitent voir grandir l'influence que les collectivités locales et régionales exercent sur les décisions de l'Union relatives à la santé, à l'emploi et aux affaires sociales, ainsi qu'en matière d'éducation, de formation et de culture.

Le baromètre régional et local annuel (#EURegionalBarometer) a contribué à une résolution intitulée «Les collectivités locales et régionales confrontées à la COVID-19 et engagées dans la relance»


BIOGRAPHIE du PRESIDENT du COMITE des REGIONS de L'UNION EUROPEENNE


Apostolos Tzitzikostas est né le 2 septembre 1978. Il a fait des études en relations gouvernementales et internationales à l'université de Georgetown, à Washington DC. Diplômé en 2000, il a commencé sa carrière au sein du cabinet du président de la commission des affaires étrangères du Congrès des États-Unis. En 2002, il a obtenu un master en politique publique européenne et en économie au Collège universitaire de Londres. Après ses études, il a créé sa propre entreprise dans le domaine de la production, du traitement et de la normalisation des produits laitiers, sur la base de normes biologiques.


En 2007, il a été élu membre du Parlement grec pour le parti Nea Demokratia (PPE) dans le premier district de Thessalonique. Lors des élections régionales de novembre 2010, il a été élu vice-gouverneur de la région de Macédoine centrale et responsable de la zone métropolitaine de Thessalonique. À la faveur des élections régionales de mai 2014, il est devenu gouverneur de la région de Macédoine centrale et a été réélu à ce même poste lors des élections régionales de mai 2019. En novembre 2019, il a été nommé président de l'Association des régions grecques.


Apostolos Tzitzikostas est membre du Comité européen des régions depuis 2015. En juillet 2017, il a été élu à la tête de la délégation grecque et a été désigné vice-président du Comité européen des régions. Il parle couramment l'anglais et le français, et ses articles sont régulièrement publiés dans des journaux et des magazines grecs et étrangers.


CER Comité Européen des Régions


Le Comité des régions est la voix des régions et des villes dans l'Union européenne.

350 membres - élus locaux et régionaux des 28 États membres de l'UE.
6 commissions se partagent des compétences dans les domaines politiques suivants, conformément aux traités:
- emploi, formation professionnelle, cohésion économique et sociale, politique sociale, santé;
- éducation et culture;
- environnement, changement climatique, énergie;
- transports et réseaux transeuropéens;
- protection civile et services d'intérêt général.

6 sessions plénières par an.
Plus de 50 avis par an sur la législation de l'UE.
Plus de 40 consultations de parties prenantes par an.
Plus de 300 manifestations par an.



Vasco Alves Cordeiro
Président du Comité européen des régions .


Contact Nathalie Vandelle
Tél. +32 (0)2 282 24 99
nathalie.vandelle@cor.europa.eu


BIOGRAPHIEVasco Alves Cordeiro a été élu président du Comité européen des régions en juin 2022.

Né le 28 mars 1973 aux Açores, région autonome du Portugal et région ultrapériphérique de l’Union européenne, Vasco Alves Cordeiro, avocat, marié et père de deux enfants, est membre de l’Assemblée législative de la région autonome des Açores.

Diplômé en droit de l’université de Coimbra et titulaire d’un diplôme de troisième cycle en droit régional de l’université de Lisbonne et de l’université des Açores, Vasco Alves Cordeiro a commencé sa carrière professionnelle d’avocat aux Açores en 1995, où il a exercé jusqu’en 2003.

En 1996, il a été élu pour la première fois député du parti socialiste à l’Assemblée législative de la région autonome des Açores.
Il a depuis lors occupé plusieurs postes au sein de l’exécutif régional dont notamment celui de secrétaire régional pour les affaires européennes et extérieures, et secrétaire régional à l’agriculture et à la pêche (2003-2004).

En 2012, il a été élu pour la première fois président du gouvernement régional des Açores, fonction à laquelle il a été réélu en 2016 et, à ce titre, il a représenté sa région aux niveaux européen et international en qualité de membre du Comité européen des régions, ainsi que d’organisations promouvant notamment les outremers de l’UE, et l’Assemblée des régions d’Europe.
Membre titulaire du Comité européen des régions depuis 2013 après avoir été suppléant de 2004 à 2008, M. Cordeiro en a été le premier vice-président de février 2020 à juin 2022, avant son élection à sa présidence