La réponse militaire des États-Unis à l'Ebola progresse au Liberia

Département d'Etat des Etats Unis d'Amérique - 24/10/2014 12:45:00


La réponse des forces militaires américaines à l'épidémie d'Ebola au Liberia continue à progresser, et des installations devraient être totalement opérationnelles au cours de la semaine du 20 octobre, a déclaré le 16 octobre le secrétaire de presse du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Lors de son intervention dans le cadre d'une conférence de presse du département d'État, le haut responsable a fait le point sur Operation United Assistance.

« Nos forces sur le terrain au Liberia continuent à progresser et à mettre en place une infrastructure et des installations à l'appui de l'intervention internationale », a-t-il dit.

« L'installation de l'hôpital de 25 lits est achevée et il devrait être totalement opérationnel la semaine prochaine lorsque le personnel médical de l'U.S. Public Health Service prendra l'unité en charge, a indiqué le contre-amiral Kirby. Les travaux de construction des installations de traitement de l'Ebola se poursuivent et la première devrait être achevée à la fin du mois. »

Laboratoires médicaux mobiles

En attendant, a indiqué le haut responsable, le personnel du Centre de recherche médicale de la marine des États-Unis (U.S. Naval Medical Research Center) continue à exploiter trois laboratoires médicaux mobiles qui permettent d'analyser des échantillons en 24 heures. En tout, 1 200 échantillons ont déjà été traités. L'amiral a souligné qu'aucun personnel militaire américain ne dispensera de soins directs à la population locale.

« Nous concentrons nos efforts sur quatre axes, et seulement quatre axes : le commandement et le contrôle, le soutien logistique, la formation et l'ingénierie. »

Par ailleurs, a-t-il ajouté, un pont aérien a été mis en place au Sénégal pour faciliter les flux logistiques, car il n'existe pas de routes dans certaines régions et beaucoup de celles qui existent sont inondées de boue. « Nous disposons maintenant d'Ospreys [appareils de type hélicoptère] qui permettent la livraison plus rapide de ressources, de ravitaillement et de troupes vers certaines de ces zones très éloignées où l'on établit ces laboratoires », a-t-il précisé.

Éviter la surcharge de l'infrastructure

L'amiral a également souligné le fait que le département de la Défense a conscience de la nécessité de ne pas surcharger l'infrastructure déjà mise à rude épreuve au Liberia.

« On nous a demandé pourquoi il n'y a pas plus de troupes, envoyées plus rapidement, au Liberia, dit-il, mais le Liberia et l'infrastructure ne peuvent tolérer qu'un impact limité des forces armées des États-Unis. On ne peut pas tout simplement débarquer avec armes et bagages sans réfléchir à l'impact sur l'infrastructure du pays même. »

« Il faut donc agir avec prudence, de manière mesurée et réfléchie, a-t-il poursuivi. Mais nous pensons que les capacités que nous apportons en matière de... logistique et de formation sont exactement le genre de choses que nous savons très bien faire dans un environnement expéditionnaire. »


Cet article a été initialement publié sur le site du département de la Défense le 16 octobre.