Le cas d'Asia Bibi au Pakistan préoccupe le COE

COE - Conseil Oecuménique des Eglises - 06/11/2014 09:30:00


Le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil oecuménique des Églises (COE), s'est dit profondément préoccupé par le cas de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi, condamnée à mort en première instance pour avoir contrevenu à la loi controversée sur le blasphème en vigueur au Pakistan et déboutée de son appel. Pour promouvoir la tolérance, l'harmonie religieuse et la protection des droits des minorités religieuses, il est important de garantir la justice dans les cas comme celui d'Asia Bibi, a souligné le pasteur Tveit.

« Les circonstances invoquées de l'incident qui a conduit aux accusations de blasphème à l'encontre d'Asia Bibi sont extrêmement incertaines et la condamnation à la peine de mort est tout à fait déraisonnable. Selon toute vraisemblance, en dehors des questions de liberté religieuse, les accusations portées contre Asia Bibi, sa détention et la menace d'exécution qui pèse sur elle bafouent ses droits fondamentaux », a déclaré le pasteur Tveit dans un communiqué publié depuis le siège du COE, à Genève (Suisse), le 27 octobre.

Affirmant que la loi sur le blasphème ouvre la porte à toutes sortes d'abus, le pasteur Tveit a exprimé l'espoir que la Cour suprême du Pakistan casserait la décision prononcée en première instance - et confirmée en appel - à l'encontre d'Asia Bibi.

« Je compte sur les gens de bonne volonté, tant au Pakistan que dans le reste du monde, pour travailler ensemble à encourager l'amendement de la loi sur le blasphème à laquelle Asia Bibi est accusée d'avoir contrevenu », a indiqué le pasteur Tveit.

Depuis plusieurs années, le COE et ses Églises membres au Pakistan expriment leur préoccupation à l'égard des abus auxquels la loi pakistanaise sur le blasphème donne lieu. En 2009, le Comité central, organe directeur suprême du COE, avait publié une déclaration sur le détournement de la loi sur le blasphème et la sécurité des minorités religieuses au Pakistan.