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INRAE, Bordeaux Sciences Agro, l'Université de Bordeaux, l'Institut technologique Forêt Cellulose Bois Construction Ameublement, et leurs trois homologues canadiens de l'Université de Laval, le Service canadien des forêts (Ressources naturelles Canada) et FPINNOVATIONS au Canada ont lancé début juillet le Réseau de recherche à l'international (2RI) FORWARD (FORest, Wood, mArket anD society) pour cinq ans. Face aux défis posés à la filière-bois, domaine stratégique de part et d'autre de l'Atlantique, les sept partenaires académiques franco-canadiens s'engagent à associer leurs compétences et expertises pour répondre ensemble aux nombreux enjeux environnementaux, économiques et sociétaux.
Plébiscitées pour de multiples usages et services, les forêts sont tout à la fois des sentinelles du changement climatique et une solution pour en atténuer les effets. Au regard de l'ampleur des changements globaux et compte tenu de la spécificité du système forêt-bois, défini comme « l'ensemble des écosystèmes forestiers, leurs services et les filières de production et de transformation industrielle»[1], il est nécessaire non seulement d'anticiper les besoins de la société à longue échéance, mais aussi la capacité des espèces et des écosystèmes à se développer dans un environnement changeant.

Par la création de ce réseau international, les partenaires franco-canadiens ont formalisé leur partenariat déjà initié autour des actions de l'Entente Aquitaine-Québec Forêt Bois 2013-2017, tout en y apportant une envergure nouvelle à la fois en termes de périmètre, de thématiques scientifiques et de leviers d'actions.

Les priorités scientifiques de FORWARD : les trois « A » : Adaptation - Atténuation - Acceptation

Adaptation : Pour faire face aux évènements climatiques extrêmes ou invasions biologiques mais aussi pour améliorer la résilience des systèmes forêts-bois, il est nécessaire d'analyser les risques multiples auxquels ils sont soumis ainsi que d'analyser les différentes composantes de leur vulnérabilité.

Atténuation : Le secteur forestier peut contribuer de façon importante aux stratégies d'atténuation des émissions de GES et de lutte contre les changements globaux par :

- un aménagement des forêts qui augmente la séquestration et le stockage du CO2 en forêt et dans les produits du bois ;

- l'emploi de produits du bois en substitution à d'autres produits à forte intensité de GES.

Conséquemment, parmi les champs de recherche ciblés du 2RI se trouvent ceux de la bioéconomie forestière et notamment de la bioénergie, des chaînes de valeurs, de la construction bois et des dualités forêt-bois.

Acceptation : L'incertitude des réponses à apporter aux changements globaux et la transformation des rapports à la forêt et au bois, avec des attentes multiples et parfois contradictoires, soulèvent de nombreux défis sociaux et politiques.

En lien avec cette priorité, les champs de recherche ciblés du 2RI sont ceux des conflits et des mobilisations, du dialogue science-société et des innovations et expérimentations territoriales mises en place pour favoriser l'adaptation et la durabilité des systèmes socio-écologiques forestiers.

Trois ambitions, trois modes de collaboration
Le réseau affiche trois ambitions :

Une approche comparative des deux territoires
Une vision transversale du système forêt-bois
Une combinaison des sciences naturelles et humaines
Trois modes de collaboration : recherche, enseignement et transfert de connaissances.

- Accroître les coopérations et collaborations scientifiques entre la France et le Québec sur les domaines de la forêt et du bois, via l'organisation de séminaires, de colloques et de réponses communes à des appels à projets.

- Développer les liens entre la recherche et l'enseignement supérieur en consolidant les formations conjointes (bi-diplôme) et les mobilités, mais aussi en renforçant l'attractivité du secteur forêt-bois auprès des étudiants et des étudiantes.

- Optimiser le transfert de connaissances vers les entreprises et les territoires de la forêt du bois en accompagnant les innovations et en contribuant aux dialogues sciences-sociétés via le développement d'approches multi-acteurs et le partage d'expériences entre la France et le Canada.