L'orangerie du jardin du Luxembourg expose jusqu'au 25 juillet Ana Perez GRASSANO artiste émérite franco-argentine

Sénat - 23/07/2022 12:10:00

L'orangerie du jardin du Luxembourg appartient au Sénat qui accueille chaque été de jeunes talents et des artistes de renom. Parmi ceux-ci, figure Ana Perez GRASSANO artiste la plus parisienne des argentines et qui s'est installée dans la capitale depuis une vingtaine d'années. A l'orangerie Ana Perez GRASSANO partage ses oeuvres récentes, un ensemble d'une trentaine de toiles qui occupent toute l'aile gauche du bâtiment et qu'elle a baptisé "la joie en moi".

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Toute les toiles d'Ana Pérez Grassano témoignent de moments de sa vie où les émotions sont exacerbées. Il y a
ainsi des lieux, des atmosphères et des figures qui opèrent comme des révélateurs et qui apparaissent dans les oeuvres présentées à l'orangerie. C'est à Lagamas en région Occitanie qu'elle puise toute l'énergie pour réaliser ses oeuvres dans une maison ravissante qu'elle considère comme son refuge. Elle y revient souvent pour y trouver la paix , une émotion tranquille qui transparaît, ici, à l'orangerie, dans "Amour paisible" ou "dans Paix céleste", mais aussi pour réfléchir, pour peindre, pour s'empreindre de la douce lumière et des couleurs sublimes qui bercent ce village, comme nous le révèle la toile "Jaune de Lagamas"

Car l'artiste vit des émotions fortes qu'elle nous livre avec "Gloria", "la fuite discrète" qui évoquent des tranches de vie ou encore "Indices de vie" avec des collages de toutes sortes d'objets qui font le lien avec sa vie personnelle, ses amis, sa famille; ceux qui lui sont cher. Ana Perez Grassano est aussi imprégnée par des sensations de ses séjours à Venise qu'elle visite au moins une fois par an. Avec "mon Venice à moi" et "Amour vénitien" Ana veux nous nous emmener vers la "Sérénissime", dont elle reprend une tradition picturale des peintres gothiques pré-renaissants avec l'utilisation dans ses toiles de la poudre d'or de Venise et qu'elle associe avec une palette colorée qui évoque les couleurs affirmées des vénitiens renaissants, nous invitant ainsi à nous remémorer des instants de bonheur.

D'une façon générale la nature et La mer en particulier, ont acquis depuis quelques années une place essentielle dans son univers sensoriel et émotionnel. Ses camaïeux de bleu l'hypnotisent, ses excès de colère la chargent d'un message aux hommes. "La furia del mar" fait référence à la beauté de tous les univers marin et nous invite à repecter l'océan. La mer est furieuse parce qu'elle est maltraitée polluée par l'homme. Ainsi Ana Perez Grassano se sent elle autant complice de la nature qu'elle magnifie avec "la Forêt", "arôme de nuit", ainsi que l'univers des fleurs comme "mis puras magnolias", "camélias" - la fleur des émotions contraires de l'artiste - , en écho à "Deep blue"; que son témoin. Si l'on n'y prend garde nous ne verrons que l'envers d'un décor triste "Notion de vitae".

LA PAGE FACEBOOK d'Ana Perez GRASSANO : Avec toutes les oeuvres exposées à L'ORANGERIE

Face à ces contrastes, Ana se veut optimiste et admire davantage les paysages et villes vus du ciel symbolisés par de petits carrés beiges dans "Amour paisible" malgré les atteintes à l'environnement faites par l'homme. Cette plénitude se retrouve dans "Près du ciel" dont l'uniformité et la couleur sont si proches des "bleus de Royan" d'Olivier Debré.

La quête profonde d'Ana Perez Grassano est de saisir la beauté quelle que soit sa forme et sa manifestation et de la convertir par sa peinture en un hymne partagé à la joie de vivre et d'espérer. Car la nature est généreuse et Ana y puise la force de réaliser sa destinée d'artiste.

>>> POUR ALLER MAINTENANT VISITER L'EXPOSITION
Orangerie du Sénat - Jardin du Luxembourg
Accès porte Férou (19 bis rue de Vaugirard) 75006 Paris
Ouvert tous les jours de 11h à 20h - ENTRéE LIBRE
Voir LE PLAN D'ACCES à l'orangerie dans le jardin


Le parcours d'Ana Perez GRASSANO

Franco-argentine née à Rosario, Ana Perez Grassano vit à Paris depuis 2002. Architecte-urbaniste de formation, elle crée le cabinet d'architecture APG en 2012, période à partir de laquelle elle accorde une place grandissante à la peinture et la création de mobilier.

Son travail s'imprègne de séjours et résidences d'artiste en Chine, Maldives, Turquie, Venise, Argentine et France. Sa dernière exposition en France, Ange et Démon, s'est tenue début 2020 à la galerie de l'ambassade d'Argentine à Paris.

Ses oeuvres sont présentes dans de nombreuses collections privées à l'international (Londres, Istanbul, Paris, Rosario, Beyrouth...). En novembre 2021, le tableau Noches Tangueras intègre les collections de la résidence présidentielle du Palais de l'Élysée, Paris.

Ana Pérez Grassano a déjà en tête la préparation de sa prochaine exposition à la galerie du Consulat
Général d'Argentine à New York prévue en octobre ; mais également celle au Musée Soumaya de Mexico et
encore celle au Musée d'Art Contemporain de Buenos Aires (MACBA).

POUR CONTACTER Ana Perez Grassano. : E-mail: ac@anaperezgrassano.com.


Plus d'info sur l'orangerie du Jardin du Luxembourg

Plusieurs orangeries se sont succédé jusqu'à nos jours. L'orangerie actuelle, située dans la partie ouest du jardin, date de 1839. Elle abrite environ 180 plantes en caisse dont 60 agrumes, principalement des bigaradiers (oranges amères au nombre de 34), mais aussi des palmiers-dattiers (19 phoenix, 7 chamaerops), des lauriers roses (46) et des grenadiers (24). Les plus beaux et les plus anciens exemplaires de bigaradiers sont exposés chaque année dans le jardin, de mai à octobre, le long de la façade sud du Palais. Leur âge est estimé à environ 250 à 300 ans.

En septembre, toutes les plantes, sauf les palmiers, sont taillées pour limiter leur volume, pour leur conserver un port en boule aussi régulier que possible et pour supprimer au maximum les fleurs et les fruits en formation dont le développement épuiserait trop la plante.

Les orangers adultes sont rencaissés tous les 12 à 15 ans lorsque le bois des panneaux commence à pourrir ; les palmiers sont rencaissés plus souvent car après 7 à 8 ans, les panneaux de chêne de 4 cm d'épaisseur ne résistent pas à l'extraordinaire poussée des racines. La motte de terre est réduite de 10 cm sur ses côtés puis placée dans une caisse neuve ou restaurée, de mêmes dimensions dont la solide armature est en fer ou en fonte pour les modèles les plus anciens (1856). La caisse refermée, un mélange terreux riche en matières organiques est tassé par couches successives le long des panneaux de bois. Les caisses les plus lourdes comme celles des grands palmiers (4,5 tonnes) sont transportées dans le jardin à l'aide d'un fardier. Depuis 1996, le tracteur du fardier est équipé d'un moteur électrique afin de réduire la pollution sonore et atmosphérique.

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et si vous parlez espagnol écouter l'interview d'Ana Perez FRASSANO sur Radio France internationale RFI


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