Vote historique : les Nations unies reconnaissent le droit à un environnement propre, sain et durable !

FIDH - Fédération Internationale des ligues des droits de l'homme - 04/08/2022 17:40:00

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté Le 28 juillet 2022, à majorité écrasante, une résolution visant à reconnaître le droit à un environnement propre, sain et durable à l'échelle globale. Une décision historique pour faire avancer les législations vers une meilleure protection de l'environnement et la responsabilisation des acteur·ices polluant·es. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) se réjouit de l'adoption de cette nouvelle résolution, tout en continuant à appeler les États et l'Union européenne à se mobiliser massivement sur la protection de l'environnement et des droits humains.

En octobre 2021, le Conseil des droits de l'Homme se prononçait en faveur de la reconnaissance du droit à un environnement propre, sain et durable. Fin juillet 2022, c'était au tour de l'Assemblée générale des Nations unies de voter l'adoption de la résolution visant à reconnaître ce même droit.

En adoptant ce texte à hauteur de 161 votes « pour », huit abstentions et aucun vote « contre », les États membres de l'Assemblée générale des Nations unies ont témoigné d'une unité solide pour faire face à la crise environnementale et climatique. À l'heure où les températures enregistrées dans le monde atteignent des pics historiques, ce vote reconnaît que chacun·e, partout au monde, a le droit de vivre dans un environnement propre, sain et durable.

La protection de l'environnement comme un droit humain fondamental

Ce vote est l'aboutissement de plusieurs années de combat mené par des milliers de mouvements, de personnes affectées par le changement climatique et d'organisations. Parmi elles, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses membres oeuvrent au quotidien et partout dans le monde pour défendre la planète. En septembre 2021, la FIDH a notamment lancé la campagne #SeeYouInCourt qui vise justement à faire reconnaître le droit à un environnement sain au nom des communautés affectées par les entreprises polluantes.

Bien que ce texte ne soit pas juridiquement contraignant pour les États membres, il marque l'émergence d'un nouveau paradigme universel, reconnaissant la protection de l'environnement comme un droit humain fondamental. Cette résolution pourrait encourager les États à adopter de nouvelles normes constitutionnelles et des législations environnementales, visant par exemple à réglementer et réguler l'activité des entreprises polluantes. Elle peut également permettre le développement de leviers juridiques plus robustes, visant à garantir l'accès à la justice environnementale pour les communautés affectées

Si la FIDH se réjouit de l'adoption de cette nouvelle résolution, elle continue d'exhorter les États à se mobiliser massivement pour faire avancer les législations vers une meilleure protection de l'environnement et une meilleure responsabilisation des acteur·ices polluant·es. C'est pourquoi, la FIDH appelle notamment l'Union européenne, qui travaille actuellement sur un projet de directive sur le devoir de vigilance, à se montrer ambitieuse pour que soient responsabilisées les entreprises à hauteur des impacts négatifs sur l'environnement et les droits humains dont elles sont à l'origine