Le smartphone, un outil pour l'égalité des genres en Géorgie et ailleurs dans le monde

FAO - Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture - 28/03/2023 12:30:00


Nichée dans les vastes plaines de Géorgie, à l'ombre des montagnes enneigées du Caucase, dans la vallée du Pankissi, l'exploitation de Malika Machalikashvili était autrefois plutôt traditionnelle. Avec sa famille, Malika prenait soin quotidiennement de son bétail et de ses volailles, cultivait ses légumes et s'occupait de son verger de noisetiers, ainsi que de quelques autres arbres et arbustes fruitiers. Elle vendait sa production sur le marché local et parfois même à Tbilissi, la capitale du pays. Aujourd'hui, outre l'ajout d'une serre et d'un système d'irrigation moderne, le plus grand changement au sein de l'exploitation est sans doute l'utilisation d'un smartphone comme outil de commercialisation.

Ces trois dernières années, Malika a suivi des formations de la FAO, qui sont financées avec le concours de l'Union européenne. Dispensées dans le cadre d'écoles pratiques d'agriculture, ces formations permettent d'enseigner de meilleures pratiques agricoles aux petits exploitants. Ces derniers apprennent par la pratique dans des parcelles et exploitations de démonstration. Les formations de ce type s'avèrent également très utiles pour sensibiliser les populations rurales, hommes et femmes, à l'égalité des genres, à la violence fondée sur le genre et à l'émancipation économique des femmes.

La FAO propose également des formations sur les questions de genre, en partenariat avec d'autres organismes, comme le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Ces formations aident les petites productrices à se sentir en mesure de défendre leurs droits, de développer leur activité et de prendre de bonnes initiatives sur le plan économique.

Plus de rendement, plus de possibilités

Grâce aux bonnes pratiques agricoles apprises, Malika a réussi à rendre ses terres plus fertiles et à augmenter les rendements de ses cultures fruitières et maraîchères, ce qui l'a incitée à rechercher de nouveaux canaux de commercialisation.

Malika se souvient que Nino Khakhichashvili, une agricultrice référente de l'école pratique d'agriculture, originaire du Pankissi, lui disait toujours de faire la promotion de sa production sur les réseaux sociaux.

Ce conseil a inspiré Malika, qui l'a mis en pratique pendant la première flambée de covid-19. Avec l'aide de son petit-fils de 14 ans, elle s'est habituée à prendre des photos, à enregistrer des notes vocales et à publier du contenu sur les réseaux sociaux et dans les applications de messagerie de groupe. Petit à petit, elle a éveillé l'intérêt d'acheteurs. Ainsi, son smartphone lui offre désormais de nouveaux débouchés grâce aux réseaux numériques.