L'église catholique de Gaza accueille 500 réfugiés et le Pape demande de protéger les enfants

Vatican News - 16/10/2023 08:10:00



Des civils fuyant vers le sud de Gaza suite à l'appel de l'armée israélienne

Peu avant avant l'expiration de l'ultimatum lancé par l'armée israélienne pour évacuer le nord de la bande de Gaza, samedi 14 octobre, le Souverain pontife a téléphoné pour la quatrième fois au père Gabriel Romanelli, toujours bloqué à Bethléem, pour lui faire part de sa préoccupation, de sa proximité et de sa prière. Des centaines de personnes ont été accueillies par sa paroisse.


Le Pape François s'est dit «très préoccupé» par ce qu'il se passe à Gaza et espère qu'il sera possible de faire une pause dans les bombardements «afin d'ouvrir des couloirs humanitaires pour les milliers de personnes qui en ont besoin en ce moment». Ces propos ont été rapportés à Radio Vatican - Vatican News par le père Gabriel Romanelli, curé de Gaza, qui a reçu ce samedi 14 octobre un appel téléphonique du Pape - le quatrième depuis le début de la guerre - pour l'assurer de ses prières et de la proximité de toute l'Eglise.
La proximité du Pape

«Il est très proche des gens», témoigne le père Romanelli, qui se trouve à Bethléem et n'a pas encore pu joindre la petite communauté de la bande de Gaza, «et il nous a demandé de protéger les enfants. Il sait qu'en plus des enfants de la paroisse, nous accueillons des enfants chrétiens et des enfants musulmans, ainsi que des handicapés et des blessés soignés par les religieuses de Mère Teresa. Le Pape sait tout cela et nous a de nouveau témoigné sa proximité - il a aussi appelé la paroisse - sa bénédiction et sa prière et il fait de son mieux pour qu'il y ait une petite fenêtre d'espoir».


Des centaines de réfugiés accueillis par l'Église


Les cinq structures de l'Église catholique à Gaza accueillent aujourd'hui des centaines de personnes, dont 500 dans la seule paroisse. Les deux structures de l'Église orthodoxe grecque sont également pleines à craquer. «Ils ont passé une nuit vraiment terrifiante parce qu'ils savaient que l'ultimatum se terminait ce matin (samedi 14 octobre, ndlr), même s'il a été prolongé», explique le père Romanelli. «Ils se demandent où ils peuvent aller au sud et ce qui va s'y passer. On rapporte que des personnes ont été frappées sur leur chemin vers le sud. Certains ont une voiture, d'autres n'ont rien. Ils sont terrifiés et au moins dans l'église ils se sentent plus protégés, mais la situation reste désespérée pour tout le monde».