L'approche consensuelle, prônée par le Royaume du Maroc pour le traitement de la question du Sahara a finalement prévalu

Gouvernement du Royaume du Maroc - 25/04/2013 11:45:00


L'approche consensuelle qui a toujours été de mise dans les efforts pour trouver une solution négociée et mutuellement acceptable à la question du Sahara a finalement prévalu dans les tractations au niveau des instances onusiennes, et plus spécialement au niveau du "groupe des amis du Sahara" comprenant la Grande Bretagne, la France, l'Espagne, la Russie et les Etats Unis d'Amérique.

En s'inscrivant dans une logique tendant à conforter les efforts investis jusqu'a présent pour trouver une solution politique négociée au conflit du Sahara, avec le maintien du mandat de la Minurso selon les termes qui ont, dès le début, présidé à sa mise en place, les concertations qui préludent au vote par le conseil de sécurité de la résolution sur la question du Sahara, auront donc retenu les objections soulevées par le Royaume au sujet des démarches pour étendre le mandat de la Minurso.

Le maintien du consensus concernant cette question, condition essentielle pour relancer les efforts de recherche d'une solution négociée et conforter les progrès déjà réalisés, a été la raison d'être de toutes démarches et initiatives entreprises ces derniers temps par le Maroc pour éviter des dérives du processus de règlement.

Le sursaut salutaire qu'ont enclenché les premières démarches de SM le Roi Mohammed VI, à la lumière des développements intervenus sur ce dossier au niveau des arcanes de l'ONU, en premier lieu les hautes instructions données par le Souverain pour la tenue d'une réunion de haut niveau des instances décisionnelles nationales, avec tout le ballet diplomatique qui s'en est suivi, ont eu le mérite d'expliciter la pertinence de l'approche marocaine à ce sujet et de montrer combien il est primordial pour la communauté internationale de ne pas céder à des manoeuvres d'adversaires qui s'acharnent davantage à faire échouer les efforts de recherche d'une solution négociée et à jeter le discrédit sur le Royaume, qu'à montrer un quelconque souci pour les questions des droits de l'homme, que d'ailleurs elles bafouent allègrement depuis des décennies, au vu et au su de la communauté internationale.

Ce n'est pas tant la mention de la question des droits de l'homme et le souci d'en assurer la protection qui indispose le Maroc, mais l'instrumentalisation que les adversaires du Maroc cherchaient à faire de la Minusro pour détourner la communauté internationale de leurs attitudes obstructionnistes à toutes les ouvertures du Maroc afin de parvenir à une solution juste et équitable, sur la base de la proposition d'autonomie des provinces du Sud, qui -comme ont insisté la dessus toutes les forces de la nation à leur tête SM le Roi Mohammed VI- reste la seule alternative fiable et crédible pour mettre fin à ce conflit artificiel.

Le front commun qu'a montré au monde toute la collectivité nationale, toutes composantes confondues (gouvernement, partis politiques, société civile, collectivités territoriales, médias et presse nationaux) et ce, dans la foulée de l'élan de mobilisation enclenché suite aux instructions royales données pour la tenue, le 15 avril à Rabat, d'une réunion de haut niveau en présence du chef de gouvernement, des conseillers de SM le Roi et des leaders des partis politiques marocains, a permis à tout un chacun de prendre la mesure de la place centrale qu'occupe la cause nationale dans la conscience nationale et de son caractère prioritaire qui transcende tous les clivages politiques et explique tous les sacrifices consentis en sa faveur par le peuple marocain.

Par delà cet épisode qu'a traversé avec doigté la cause nationale et ce, grâce au climat de mobilisation national et l'opérabilité de tous les canaux diplomatiques entretenus avec les partenaires traditionnels du Royaume, et en premier lieu les Etats Unis avec lesquels le Royaume est lié par des relations séculaires et une coopération multiforme, une nouvelle page s'ouvre pour le cheminement des relations partenariales du Royaume avec ses alliés du monde libre, pour oeuvrer de concert en faveur de la promotion des idéaux de paix, de coopération et d'entente entre les peuples et pour asseoir la sécurité et la stabilité dans la région et dans le monde. Dans ce registre, il continuera à manifester sa pleine disposition à coopérer avec la communauté internationale et les instances onusiennes et à tendre la main aux parties adverses pour trouver une solution politique négociée et acceptable pour tous, qui en finirait avec les souffrances des populations séquestrées et des familles séparées et mettrait la région à l'abri de tous les soubresauts et les dangers de déstabilisation qui la guettent.

Le conflit du Sahara dit occidental , rappelle-t-on, est un conflit artificiel imposé au Maroc par l'Algérie. Le Polisario, un mouvement séparatiste soutenu par le pouvoir algérien, revendique la création d'un Etat factice au Maghreb.

Cette situation bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une solution du conflit basée sur une autonomie avancée dans un cadre souverain marocain et une intégration économique et sécuritaire régionale.