Alexandra Lacrabère : "Assumer mes résponsabilités"

FFH - Fédération Française de Handball - 06/10/2014 11:00:00


La meilleure buteuse de la saison dernière en LFH porte désormais les couleurs de l'OGC Nice. Au moment où elle s'apprête à disputer la 1e étape de la Golden League avec l'équipe de France, elle confie mettre tous les atouts de son côté pour continuer à progresser.

Es-tu heureuse de retrouver l'équipe de France après quatre mois de coupures ?

Ça fait du bien de revoir un peu tout le monde. Et c'est motivant et encourageant : en plus de ceux du club, il y a d'autres objectifs.


Avec l'arrivée d'Alain PORTES depuis l'an passé, le lieu habituel de préparation a aussi changé. Pourquoi à Deauville ?

Aucune idée ! Olivier KRUMBHOLZ nous emmenait à Capbreton et Alain a choisi Deauville. La structuration pour l'entraînement et la préparation est située juste à côté de l'hôtel. C'est très commode de ne pas devoir prendre le bus. On est tranquille : l'hôtel est face au port. On n'a vraiment pas à se plaindre.


À 27 ans, es-tu consciente d'avoir déjà un rôle d'ancienne à tenir ?

J'arrive en effet à maturité et j'essaie d'apporter tout ce que je peux : mettre en confiance les jeunes qui arrivent, leur donner des conseils, et peser sur le jeu. Cette saison à Nice, je fais partie des anciennes, cela confère aussi des responsabilités.


Comment abordes-tu cette Golden League ?

Elle nous permet de jouer de très bons matches avant l'Euro avec le Brésil champion du monde, le Danemark et la Norvège. On y va pour gagner sinon on sera ridicules face à de telles équipes. On va se donner à fond et tenter de se mettre en confiance en vue de l'Euro. Personnellement, je monte en puissance et je suis sur une bonne dynamique avant de disputer cette compétition.


Justement, quels sont les objectifs pour cet Euro organisé en Croatie et en Hongrie ?

Le championnat d'Europe est plus relevé qu'un Mondial, on saura ainsi où on en est ! L'équipe de France a déjà remporté deux médailles de bronze mais il nous manque l'or dans cette compétition. Cet Euro est très important car il offre au vainqueur une place pour les J.O. de 2016.


La France vient d'obtenir l'organisation de l'Euro 2018. Y penses-tu déjà ?
Forcément une belle compétition comme celle-là, organisée à la maison, donne très envie de très bien y figurer. Mais avant, beaucoup de défis s'offrent à nous : les championnats d'Europe, du monde et les J.O. où nous avons une revanche à prendre.


Depuis ton départ de Brest-Arvor en 2012, tu as déjà changé trois fois de club... Qu'est ce qui a motivé ton arrivée à Nice ?

Honnêtement si Brest était resté en LFH, je serais repartie avec ce club, c'était ma volonté. J'aime bien aller dans des équipes qui ne sont pas forcément favorites. À Nice, il y a des joueuses de qualité et un entraîneur efficace, Sébastien GARDILLOU, qui connaît très bien le handball. Il peut m'apporter beaucoup. J'ai un gros caractère, tout comme lui. On échange bien. Sur le plan du jeu, je dois progresser en défense. Le handball a évolué et j'ai aussi envie d'être efficace dans ce secteur.


Avec une seule victoire, le début de saison est plus compliqué que prévu ?

On a perdu quatre matches mais face aux quatre équipes (Fleury-Loiret, Le Havre, Issy-Paris et Metz) qui ont terminé dans le quatuor de tête l'an passé. Nice est une équipe en construction qui est aussi entourée de beaucoup de pression. Maintenant, il y a des matches que l'on va devoir gagner. L'objectif est de nous qualifier pour les play-offs.


Lors de tes deux dernières saisons en France (2011-2012 et 2013-2014), tu as terminé meilleure buteuse de la LFH. Est-ce un objectif que tu te fixes?

Je suis aussi en lice pour être meilleure arrière droite et passeuse (rires). C'est un objectif personnel qui doit aider le collectif. Je ne me fixe pas d'objectif quantitatif : je veux mettre le maximum de buts et donner le plus de ballons exploitables. Mais pour y arriver, c'est un travail quotidien. Tout passe par une démarche individuelle : se défoncer à l'entraînement est la meilleure façon d'aider son club et l'équipe de France.


Penses-tu fréquemment à ce quart de finale du championnat du monde où vous avez échoué face à la Pologne ?

Face à la Pologne, je regrette de ne pas avoir donné plus pour aider l'équipe... J'ai décidé récemment de travailler avec un préparateur mental. Je n'ai pas de honte de le dire car je veux mettre tous les atouts de mon côté pour progresser. C'est moi qui l'ai demandé et je crois que c'est important que cela vienne de l'athlète. L'objectif est d'assumer mes responsabilités dans les moments cruciaux et de faire preuve de lucidité à tout moment. Même si avec Nice on a perdu face à Metz, j'estime que ce travail m'a déjà aidé. Je travaille à maintenir ma concentration sur tout un match. Par exemple à ne pas m'énerver sur des décisions arbitrables contestables car de toutes les façons les arbitres ne reviennent jamais sur leurs décisions.


Pour conclure... Comment vont tes tatouages ? Et pourquoi les faire uniquement sur le bras droit ?

J'ai ajouté quelques fleurs ! J'ai choisi le bras droit car je ne veux pas les abimer avec les coups et les griffures (rires).