Le temps d'un midi, parents et enfants ont partagé un repas à la cantine de l'école Sonia Delaunay. Une expérimentation qui s'inscrit dans la Fabrique citoyenne et vise à engager la réflexion des habitants aux repas proposés dans l'assiette de leurs enfants.
Ce midi-là, Carmen, 8 ans, ne mangeait pas avec ses copines de classe à la cantine. C'est sa maman qui l'accompagnait. Mercredi 14 janvier, une poignée de parents avait été invité par les élus, Nadège Noisette, adjointe aux approvisionnements, et Jean-François Besnard, conseiller à la prévention et à la nutrition-santé, à partager un repas avec leurs enfants puis à émettre des propositions sur l'équilibre alimentaire et le gaspillage. « Il s'agit de faire perdurer l'esprit de co-construction de la Fabrique citoyenne et d'engager cette fois une réflexion avec les parents sur la question des repas proposés dans l'assiette de leur enfant », commence Nadège Noisette.
Coups de fourchette
« C'est important d'être là, l'alimentation reste primordiale pour faciliter l'apprentissage et l'un des rôles de l'école est d'éduquer au goût. Ca se passe notamment à la cantine », remarque Mélanie Boulard, l'une des mamans présentes.
Entre deux coups de fourchettes, les questions des parents aux élus et aux professionnels de la restauration fusent. « Quel est la part de bio dans les menus ? Combien de repas sont préparés chaque jour ? Comment les menus sont composés ? », entend-on au milieu du brouhaha.
Tous ont ainsi pu apprendre qu'environ 10 000 repas étaient servis chaque jour. Tous préparés à la cuisine centrale de Rennes. Que 8% des aliments sont bio, mais que l'objectif est d'atteindre 20% dans 6 ans. Quant aux menus, ils sont composés 6 mois à l'avance avec l'aide d'une diététicienne.
Série de propositions
Après le repas, place à deux ateliers pour un temps d'expression libre. Parents, enfants et professionnels ont réfléchi à des solutions pour lutter contre le gaspillage et améliorer les repas.
Parmi les propositions émises dans le premier atelier : faire prendre conscience des quantités jetées, peser les poubelles à la fin du repas ou encore sensibiliser les élèves au développement durable.
Tout aussi inspirés, les participants du second atelier ont suggéré d'augmenter la part de bio dans les repas, d'informer sur la provenance des aliments et d'ouvrir la cantine sur l'extérieur, avec par exemple des recettes proposés par les parents originaires de différents pays.
La synthèse de ces propositions a été présentée à l'ensemble des parents d'élèves de l'école Sonia Delaunay, le vendredi suivant. Ces derniers ont pu y apporter également leur contribution.
Céline Diais