Relancer les négociations d'adhésion de l'UE avec la Turquie

Groupe Socialistes et Démocrates au Parlement Européen - 23/01/2015 11:45:00


La relance des négociations d'adhésion bénéficiera tant à l'UE qu'à la Turquie, affirment les S&D

Les Socialistes & Démocrates européens appellent le Conseil et la Commission européenne à relancer les négociations d'adhésion de l'UE avec la Turquie. Parallèlement, ils exhortent le gouvernement turc à poursuivre et accélérer le rythme du processus de réforme, afin de s'aligner pleinement sur les critères de Copenhague en matière d'adhésion.

Suite aux discussions de ce 19 janvier en commission des affaires étrangères du Parlement européen, au sujet des rapports d'étape concernant la Turquie, le chef de file du Groupe S&D Gianni Pittella a déclaré ce qui suit :

« L'Union européenne doit s'en tenir à ses engagements concernant le processus d'adhésion de la Turquie, et elle doit laisser ouverte la porte de l'adhésion complète. »

« En effet, le processus de négociation de l'adhésion à l'UE renforce la stabilité et la démocratie, tant en Turquie que dans la région. Par conséquent, il doit être poursuivi. »

« Nous rappelons qu'en tant que candidate à l'adhésion, la Turquie doit pleinement respecter les deux principes fondamentaux de la démocratie et du pluralisme politique, et elle doit remplir à cet effet l'ensemble des critères de Copenhague. »

« L'ouverture de nouvelles négociations avec la Turquie, en particulier sur les chapitres 23 et 24 (système judiciaire et droits civiques), aideraient Ankara à renforcer l'État de droit, la stabilité et la démocratie dans le pays. Dans cet esprit, nous appelons les autorités turques à nous aider, en tant que principal groupe progressiste au Parlement européen, à aider la Turquie à se rapprocher de l'UE. »

Kati Piri, eurodéputée S&D et négociatrice en chef du Parlement européen pour la Turquie, a indiqué ceci :

« Il ne fait aucun doute que la Turquie et l'UE sont des partenaires stratégiques. Et lorsque des problèmes se présentent dans la relation avec un partenaire si important, il ne faut pas lui tourner le dos et l'isoler, mais bien intensifier notre engagement. »

« La situation unique de la Turquie, qui est pays candidat, nous permet de déployer envers elle une palette d'instruments beaucoup plus vaste qu'envers d'autres pays, qui font simplement partie du voisinage de l'Europe. Par conséquent, dans mon rapport j'appelle l'UE à mettre en oeuvre tous les instruments disponibles dans le cadre du processus de négociation, afin de faire la preuve de notre engagement et donner à la Turquie l'occasion de montrer qu'elle est véritablement attachée aux réformes démocratiques. »