Oui, il faut un après-11 janvier

ATD Quart Monde - 14/01/2015 00:00:00


Suite aux événements tragiques en France, à la mobilisation civique, on entend dire qu'il doit y avoir un après. Oui, il faut un après, et agir pour que dans les quartiers, les villages... tous se sentent utiles à la construction d'une société fraternelle car comme l'exprimait si bien Joseph Wresinski : « Les plus pauvres nous le disent souvent : (...) le pire des malheurs est de vous savoir compté pour nul, au point où même vos souffrances sont ignorées. (...) Car c'est le mépris qui vous tient à l'écart de tout droit, (...) qui vous empêche d'être reconnu digne et capable de responsabilités. Le plus grand malheur de la pauvreté extrême est d'être comme un mort-vivant tout au long de son existence. »

J'écris ces lignes au lendemain des grandes marches républicaines qui ont eu lieu à travers la France et qui ont rassemblé près de quatre millions de personnes le week-end des 10 et 11 janvier. Le jour même du rassemblement à Paris, en raison de l'affluence record et des réseaux téléphoniques saturés, nous ne parvenons pas à tous nous retrouver entre membres du Mouvement et sommes dispersés parmi la foule. Je le vois comme un signe que ce qui nous unit par delà nos appartenances, c'est notre humanité, notre dignité d'être humain ; c'est le coeur même de l'engagement de notre Mouvement : « Agir Tous pour la Dignité » dans cette humanité diverse.

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