Adopter l'enfant de son conjoint

Notaires de France - 22/03/2015 15:15:00


Adoption plénière, adoption simple, quelles différences ?

L'adoption plénière rompt les liens de l'enfant adopté avec sa famille d'origine ; elle suppose un agrément, donné après enquête du service d'aide sociale à l'enfance du département, et est prononcée après une période pendant laquelle l'enfant est placé chez l'adoptant. Des démarches qui ne sont pas nécessaires avec l'adoption simple, qui laisse subsister les liens avec la famille d'origine. Elle correspond donc, dans la grande majorité des cas, au projet des beaux-parents qui souhaitent établir un lien de filiation entre eux et les enfants qu'ils ont élevés .

Autres différences : avec l'adoption plénière, l'enfant prend le nom et la nationalité de ses parents adoptifs. Dans le cas d'une adoption simple, le nom de l'adoptant peut simplement s'ajouter au nom d'origine ; l'adopté peut prendre la nationalité de son parent adoptif s'il en manifeste la volonté.

L'adoption simple est-elle révocable ?

Oui, mais seulement pour des motifs très graves, par une décision judiciaire. Le nouveau lien de filiation perdurera donc après une éventuelle séparation du couple. Il s'agit donc d'un engagement très fort, ce que le notaire ne manquera pas de souligner.

Couple marié, couple non marié, y a-t-il des différences ?

Si l'enfant est mineur, le beau-parent doit être marié avec le père ou la mère biologique de l'enfant pour l'adopter, pour des raisons d'autorité parentale. Cette question ne se posant plus après la majorité de l'enfant, une adoption par le concubin ou le partenaire de pacs est dès lors possible. La même règle s'applique aux couples de même sexe, mariés ou non.

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